Entrer en pédagogie Freinet par la correspondance
Gérald Schlemminger
Choisir des situations de communication authentique.
Chaque fois que j’arrivais dans un nouvel établissement, le premier outil que je mettais en place c’était la correspondance avec une classe à l’étranger. La correspondance crée, tisse et entretient un lien interpersonnel, social, favorise l’émergence de la subjectivité et elle donne du sens à la communication en langue vivante, car les élèves parlent à leurs correspondants à propos d’évènements ou de situations qui existent dans le quotidien de chacun. Cet échange suscite et maintient le désir d’apprendre. Il est un lieu de socialisation langagière important.
La correspondance crée non seulement des dialogues interculturels qui font sens pour les apprenants, elle fait émerger des complexes d’intérêt qui peuvent être le point de départ d’un travail coopératif sur un sujet précis et donner lieu à différents types de présentation comme l’album, l’affiche, un texte libre…
Elle alimente également les différents lieux de publication de la classe : le journal, l’exposition. Les apports de la correspondance sont individualisés et donc motivés. Ils constituent un support naturel pour l’apprentissage plus systéma-tique de la langue vivante.
La correspondance avec un pays étranger est relativement facile à mettre en place.
Pour voir les correspondances proposées sur le site ICEM, c’est ici : https://www.icem-pedagogie-freinet.org/correspondants
Ensuite, les enseignants, enseignantes établissent un contrat de correspondance pour donner un cadre aux échanges (fréquence, langues, type de document…).  Voici ci-après quelques exemples de correspondances que j’ai pu mener.

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C’est seulement lorsque les activités en classe font sens pour les élèves, lorsqu’on leur donne la parole, lorsqu’ils se sentent pris au sérieux, qu’ils peuvent exprimer leurs besoins et leurs désirs et créer des liens. Les interactions peuvent alors contribuer activement à l’acquisition de la langue. La langue vivante devient la langue de la classe. À la différence de la langue de scolarisation, c’est même parce que la langue « étrangère » est une langue non évidente au départ qu’elle peut devenir la langue vive de la classe, celle que les élèves vont identifier à la vie de cette classe. Il suffit, pour cela, que la classe soit elle-même vivante.
schlemminger.gerald@gmail.com
Pour lire le texte intégral, voir :

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