Les dossiers pédagogiques de l’Educateur
N°69-70 

L’organisation de la classe maternelle
en ateliers

 par la commission « Maternelles » animée par Claudine Capoul

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SOMMAIRE

Une journée de classe :

- en petite section (M. Meynier)

- en moyenne section (C. Capoul)

- en grande section (C. Capoul)  

Une classe enfantine au jour le jour (G. Hillairet)  

Une journée en classe unique maternelle (M. Giraudeau)  

A bâtons rompus... (G. Clément, M. Pradier, C. Dupont, M. Thomas, J. Dandiné, M.-J Nicolas)  

Propos sur le "papillonnage" (S. Artins) 

Quelques aménagements de classes

- une classe de petits (M. Barré)

- une petite section (C. Capoul)

- une section moyens-grands  

Organisation pratique des ateliers (H. Maudrin)  

Les volumes de rangement (S. Artins) 

Comment alimenter les ateliers 

Plannings et bilans (M.-J Nicolas, M. Thomas, C. Capoul, M. Meynieu, S. Artins) 

 

UNE JOURNEE DE CLASSE EN PETITE SECTION

 

MATIN

 

8 h 30 - 10 h :

Ateliers (ouverts à la demande des enfants)

- peinture

- dessins au tableau noir

- découpage

- collage papiers

- graphisme sur tables au stylo bille

- graphisme sur plan vertical avec gros stylos feutre

- musique

- jeux sur table (écrous, chevaux, boîte aux lettres) au sol (cubes, camions) dînette, poupées.

- balance

- jeux de position (cartes)

 

REALISATIONS :

- 3 peintures (taches de couleur)

- 2 dessins au stylo feutre

- 5 collages papiers

- 1 collage de skaï

- des pesées de pots remplis de bouchons (ceux-ci sont triés par couleurs), de marrons, de glands: équilibres.

Lorsque nous rangeons les ateliers à 10 heures nous prenons 5 minutes pour regarder les réalisations. Nous reprendrons avec un petit groupe les tris de bouchons.

 

10 h 30- 11 h I5:

Danse (Nous sommes dans une école à 6 classes, la salle de jeux nous est attribuée à heures fixes).

a) On apprend tout d'abord à se déchausser et à mettre seul ses chaussons de danse.

b) Jeux de rythmes, pour cela nous utilisons des bouteilles de plastique.

Chacun recherche seul, puis nous faisons comme Bénédicte : marche en tapant avec le plat de la main sur la bouteille, comme Isabelle: en frappant avec son doigt le fond de la bouteille, comme Nathalie: en frappant la bouteille au sol.

c) Jeux de position (avec les bouteilles) devant - placer la bouteille derrière de soi à côté

d) Connaissance de son corps sur la tête - mettre la bouteille sur l'épaule sur la main sur le pied sur les genoux Pour tout cela, nous avons 2 temps : un temps de recherche libre (seul) puis je retiens quelques positions, rythmes et nous les reprenons, tous ou un petit groupe.

e) Danse libre avec des arceaux.

f) Puis nous nous rechaussons et nous rangeons les chaussons (l'un dans l'autre).

 

APRES-MIDI

14 h :

Arrivée d'un colis des petits amis ; dans ce colis il y a :

2 collages - papiers

1 bateau en terre glaise

3 graphismes

1 peinture

2 boîtes de sucre candi

Les enfants décident alors d'aller aux ateliers pour terminer les graphismes et le collage et pour faire eux aussi des collages, des peintures, des graphismes pour les correspondants.

D'autres ateliers sont aussi demandés

- jeux d'eau

- jeux sur table

- bibliothèque

 

après 16 h: Nous mangeons les bonbons envoyés par les petits amis.

 

16 h 20: Nous faisons le point sur ce qui a été fait dans la journée.

 

16 h 30: Observation d'un petit chien apporté par la maman d'une petite fille.

 

Monique MEYNIEU

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UNE JOURNEE DE CLASSE EN MOYENNE SECTION

 

La classe fait partie d'une école à 6 classes, dans un quartier périphérique de Bordeaux. C'est une moyenne section.

 

8 h 20 : Les enfants sont accueillis dans la salle de jeu. Certains étaient à la garderie depuis 7 h 30.

 

8 h 30 : Passage aux privés, puis entrée en classe, mais les arrivées s'échelonnent jusqu'à 9 h.

Ces moments favorisent le langage spontané entre enfants, entre enfants et maîtresse.

Chaque enfant a à sa disposition une dizaine d'étiquettes avec un signe le représentant.

 

A l'entrée en classe, pendant un bref moment d'échanges où la maîtresse rappelle le travail en train et les projets élaborés en commun, chacun réfléchit au travail qu'il désire faire, puis va chercher une étiquette qu'il accroche sur le plan de la classe (voir chapitre: planning - contrôle).

Puis chacun va s'installer. Il n'y a pas de responsable pour préparer les ateliers. Les premiers enfants qui vont peindre, installent l'atelier peinture, etc. Le soir, c'est l'inverse qui se produit. Le travail en ateliers se poursuit jusqu'à 10 h, heure de la récréation.

 

10 h 30: Nous disposons de la salle de jeu à ce moment-là. Nous y chantons avec les enfants d'une petite section, puis nous y dansons (ou faisons du jeu dramatique, etc.) jusqu'à 1 1 h 30.

 

de 14 h à 15 h 30: A nouveau, travail aux ateliers. S'il fait beau, la cour est à notre disposition de 15 h à 15 h 30.

 

de 16 h à 17 h : Regroupement collectif pour un examen des travaux réalisés, ou un projet à discuter (séance de  « coopérative »), ou regroupement pour conte, cinéma, ou jeux libres.

 

Des moments collectifs viennent couper les temps de travail aux ateliers quand:

 

a) une observation est motivée par l'apport .d'un enfant (ou de la maîtresse). Ce fut le cas ce 29 janvier ;

b) un enfant

- a préparé une « conférence »

- veut exposer une découverte en mathématique ou autres

- a inventé un chant, une musique, une histoire qu'il veut faire connaître au groupe-classe ;

c) un envoi arrive des correspondants ;

d) la classe a besoin de mettre au point un projet sans attendre le soir.

 

 

Bien entendu, pendant ces temps de regroupement, chaque enfant est libre de rester à un atelier, poursuivre un travail commencé, à condition que ce soit à un atelier non bruyant.

Donc les activités individuelles s'articulent avec des travaux de petits groupes (de 2 à 6 enfants travaillant ensemble seuls ou avec la maîtresse) et la vie du groupe-classet mais le tout de façon très souple, sans horaire ou programme pré-établi.

 

Voici maintenant le compte rendu d'une journée prise au hasard, celle du vendredi 29 janvier 1971.

 

1) Travaux poursuivis :

a) grande peinture, par Bernard et Pascal

b) crayons-feutres, cartes d'invitations pour une réunion de parents et amis des groupes scolaires du quartier,

c) histoire de Denis.

Le mercredi, celui-ci avait commencé un dessin libre ainsi :

c'est moi qui veux attraper le soleil.

c'est la pluie, la neige.

le soleil, il pleure.

il veut qu'il s'en aille.

je vais me promener avec le soleil et après je le mets dans le ciel.

le soleil pleure plus.

il est content.

Ce jour, il refait le même dessin et je lis le commentaire à la classe, pensant qu'il pouvait être le point de départ d'une histoire inventée.

Ce fut le cas - elle sera polycopiée et illustrée pour le journal scolaire.

 

2) Travaux nouveaux proposés par la maîtresse :

a) Véronique fait de très jolis soleils aux crayons de couleurs. Je lui propose d'en faire un sur un format 30 × 50 cm pour un texte de lecture. Ce qu'elle fait' j'écris le commentaire en gros :

« le papa rencontre le soleil et la fleur ».

 

b ) Les anniversaires: nous fêtons les 3 ans d'Isabelle, de la petite section, les 5 ans de Pascal, de chez nous.

A cette occasion nous mettons en service un panneau ainsi conçu :

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Le signe de chaque enfant est dessiné sur un carton qui est fixé dans la colonne adéquate par un ruban de scotch.

Le jour où nous fêtons l'anniversaire d'un d'entre eux, l'heureux élu détache son signet le fixe dans la nouvelle colonne et je trace la flèche indiquant qu'il avait... 4 ans... et maintenant qu'il a ... 5 ans.

 

3) Travaux nouveaux proposés par les enfants

a) Nathalie apporte plusieurs étoiles de mer avec un hippocampe. Elle les observe un moment avec Pascal, puis nous avons un temps collectif :

Nathalie explique :

« A la plage, à Andernost

il faisait froid,

il faisait plein de vent,

on s'amusait avec Chrystèle et Pascal,

Stéphanie, elle, était en bateau,

on était loin, loin, loin. »

Suit un long entretien.

Une réflexion nous oriente vers un travail mathématique :

Au tableau bas qui est devant nous, Pascal dessine le contour de sa main tandis que Bernard dessine le contour d'une étoile, et nous établissons les correspondances entre chaque doigt et chaque pointe.

« L'étoile a 5 bras comme nous, 5 doigts. »

b ) Corinne me dit: « Isabelle aura 3 mois demain ».

D'habitude, je lui écris « sur le cahier de sa petite sœur » et elle l'illustre.

Aujourd'hui elle me demande: « Je veux le dire à ma petite amie », Au début de la semaine, en effet, 3 enfants m'ont demandé un correspondant individuel.

c) En danse, nous faisons tout un ensemble de jeux de rythme, à partir d'une proposition de Jean-Michel.

Puis nous reprenons le jeu dramatique en train, d'après une histoire de petit cheval inventée avant Noël.

 

4) Travaux qui auront des prolongements les jours suivants

a) A l'atelier calcul, Philippe et Stéphane ont inventé des figures avec les formes géométriques d'une boîte KLM.

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«  Le train ». Je leur dis de montrer leur travail à leurs camarades.

Les jours suivants, plusieurs enfants inventeront des figures nouvelles.

b) L'histoire de Denis provoquera d'autres inventions :

- le commentaire d'un dessin de Corinne, le lendemain,

- un chant libre de Pascale, 8 jours après.

c} Denis avait terminé son histoire ainsi :

« Après je rentre à ma maison,

tout seul

il y a mon petit chat ».

Sa maman attend un second bébé et j'ignorais s'il était informé. Aussi je lui avais dit :

« Mais bientôt tu ne seras pas tout seul ». Ce à quoi il m'avait répondu :

« Et après, il y aura mon bébé ».

Le vendredi suivant, je relis aux enfants l'histoire de Denis. Celui-ci enchaîna: « Ma maman, elle va avoir un petit bébé ». Réflexion qui provoquera un long échange sur la naissance des bébés.

d) Durant le jeu dramatique, les enfants m'ont demandé, ce jour :

« Il faut une musique pour faire danser les arbres. Peut-être une musique de vent ».

Je leur proposerai « La danse des sylphes », un extrait de la damnation de Faust, d'Hector Berlioz.

 

5) Travaux en train, pas repris ce vendredi

a) Peintures individuelles de grandes maisons pour le jeu dramatique.

Chrystèle a peint la première en début de semaine, Denis en commencera une le lundi suivant.

b) Grande tapisserie qui nous servira de circuit d'autos.

c) Monotypes pour affiches pour la réunion déjà citée: Yvonne et Jean-Michel en ont fait mercredi, d'autres enfants viendront à cet atelier le samedi.

 

Récapitulation du travail aux ateliers (d'après le plan avec signes)

- dessin: 15 enfants (dont 4, 2 fois)

- écriture: 9 enfants (6 sur classeur, 3 pour les amis: 1 individuel, 2 collectifs)

- lecture: 8 enfants

- calcul: 14 (dont 3, 2 fois et seulement 2 filles)

- peinture: 8 (dont 1 fille, 2 fois et 1 seul garçon)

-jeu d'eau: 4

- tableau bas: 7 (dont 1, 2 fois)

- crayons feutres sur plan vertical: 3

- encre de chine: 6 (dont 1 fille, 2 fois)

- menuiserie: 6 (dont 2, 2 fois)

- collage de bois: 7

- terre glaise: 4

- découpage-collage : 6

- livres bibliothèque: 9

- jeux de cubes et coin poupées: 10.

3 enfants sont allés à 2 ateliers: 1 est nouveau de la veille, un 2e est resté très longtemps à la peinture, le 3e avait l'air fatigué.

3 enfants sont allés à 7 ateliers: un par « papillonnage », un est le plus jeune de ma classe, encore « bébé », le 3e est très rapide mais ce qu'il fait est bien fait.

4 ateliers n'ont pas été fréquentés : couture, imprimerie, musique et déguisement.

 

Claudine CAPOUL

 

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UNE JOURNEE DE CLASSE EN GRANDE SECTION

 

8 h 40 : Installation des ateliers.

 

8 h 50 : La maîtresse a apporté des jonquilles.

 

Entretien collectif :

a) On parle des jonquilles (développement de l'observation, langage)

b) Intérêt né d'un récit de Franck :

« Moi je suis allé au manège je suis monté sur un cheval qui se balançait toujours. » L'imagination des enfants continue :

« s'il était en vrai ?

- il m'emmènerait chez moi

- il irait au tiercé

- il sauterait la barrière », etc.

 

9 h 15 : Travail aux ateliers :

- peinture

- encre de chine

- crayons feutre

- découpage

- écriture (copie du texte de Franck ou travail individuel avec fiches)

- imprimerie: texte du mercredi (plusieurs dessins représentent des jonquilles, le cheval, le manège).

 

10 h 30 : Danse en liaison avec l'entretien : le petit cheval marche, saute, court, galope, puis danse en vue de la kermesse : le retour des cosmonautes.

Chant.

 

14 h: Moment collectif de mathématique, d'après une réflexion de l'entretien :

« il y en a beaucoup des jonquilles, comme des enfants ».

M. Françoise : « il faut donner chaque fleur à tous les enfants ».

Dominique: « et comme ça, on verrait s'il y a plus de fleurs ou plus d'enfants ».

 

Notions

- de correspondance: à chaque enfant une fleur,

- de quantité: plus que, moins que, autant que.

 

14 h 30: Ateliers: confection d'un album pour les correspondants avec des jonquilles et le texte issu de l'entretien, et ateliers déjà cités.

 

I5 h - 1 5 h 30 : Gymnastique en plein air

 

I6 h: Observation du travail fait dans la journée et décision pour le travail à poursuivre.

 

Cl. CAPOUL

 

 

UNE CLASSE ENFANTINE (4 - 6 ans) AU JOUR LE JOUR

 

Mardi 7 avril 1970

 

1. En travail collectif :

- expression corporelle

- mariages (moment de math)

- réunion coopérative pour décider du travail.

 

2. Nous avions reçu un texte des correspondants. Les enfants ont décidé de le lire tout de suite.

 

3 Emission de télévision « La petite nigérienne », commentaire ensemble.

 

4 Ateliers mis en place par les enfants suivant leurs désirs :

- peinture

- découpage

- collage

- carton

- lecture

- écriture (2 ateliers : texte personnel, recherches )

- math

- eau

- balance

- craie d'art: atelier réclamé en revenant de l'émission de télé par ceux qui veulent dessiner Fofo santon la petite nigérienne (3 ou 4). Il y a eu coupure à la récréation et reprise au retour.

En math, la recherche de 2 enfants sur notre nouveau tableau, a suscité un moment collectif sans que l'on se dérange de son atelier.

 

Critique

Nous étions tous très absorbés. L'heure des mamans est arrivée sans que nous ayons eu le temps de faire le bilan.

J'étais assez satisfaite, mais je pense constamment à la critique de notre camarade psychologue: « travailler à côté ne veut pas dire travailler ensemble).

 

L'après-midi, nous avons repris ces ateliers avec en plus :

- encre de chine

- menuiserie

- dessin au tableau

- envoi aux correspondants (notre travail de math)

- dînette

- poupées.

 

Remarque: Plusieurs enfants sont allés à l'atelier lecture-écriture mais pas en math. Si je suis disponible pour la lecture et l'écriture, en même temps que pour la sollicitation des ateliers artistiques et manuels, je ne puis l'être pour l'atelier math (j'ai 35 enfants !)

 

Après la récréation nous nous sommes regroupés pour faire le bilan: nous en éprouvions le besoin.

 

 

Samedi 11 avril

 

1. Expression corporelle dans la cour :

Recherches individuelles mais souvent à 2.

Un jeu naît, proposé par l'équipe de Joel : le train. On doit définir les règles, la discussion est animée.

 

2. Notre album: « Visite à la tannerie » est terminé. Nous passons un moment ensemble, je lis le commentaire: au passage on reconnaît son dessin; ceux qui le désirent retrouvent cet album à l'atelier lecture.

 

3. Nous décidons les activités suivantes :

- imprimer le texte: atelier imprimerie,

- certains veulent écrire à leur correspondant : atelier correspondance,

- dessiner le partage des gâteaux : atelier math,

- écrire le texte: atelier lecture-écriture,

- dessiner: atelier dessin stylo bille,

- découper: découpage-collage,

- jouer: légo, poupées,

- terminer l'illustration de la lettre collective.

 

4. Moment de regroupement pour l'envoi à Onesse : on choisit de beaux dessins à l'encre de chine.

 

Après la récréation nous nous retrouvons pour la projection des vues de la ET sonore sur Vlaminck. Les enfants commentent les peintures, font des comparaisons, sont impressionnés par les couleurs.

 

Critique :

Trop de dispersion, j'envisage de proposer aux enfants des travaux en commun. Ce matin il a manqué « la socialisation du travail ».

 

Lundi 13 avril

Il y a peu d'enfants (22) aujourd'hui en raison de la grève des parents. Quel calme! Je peux mieux m'occuper de chacun. Je note peu d'enthousiasme pour les ateliers intellectuels, mais beaucoup vont à la correspondance.

J'abandonne peu à peu l'entretien libre que je trouvais trop destiné à la maîtresse et j'avoue influencer les enfants en encourageant le texte individuel qu'on écrit, qu'on lira, qu'on choisira parmi d'autres pour imprimer.

Dans la crainte d'une trop grande dispersion, nous nous regroupons vers 11 h I5 pour un bilan des ateliers du matin, une sorte de mise en commun du travail réalisé. Nous avons envisagé avec les enfants des dessins et collages à plusieurs, nous essaierons.

 

Après-midi, nous avons cessé les ateliers à 15 h 30. A 16 h nous nous sommes retrouvés pour un petit bilan.

Il me semble que c'est nécessaire et les enfants aiment présenter leur travail.

 

Mardi 14 avril

Matin

A l'atelier correspondance: beaucoup d'enthousiasme.

A l'atelier lecture-écriture : travail au cahier de vie; on relie le texte, on l'illustre; pas de texte individuel.

On va plus volontiers à l'atelier math : grand travail de Marie-Pierre et de Nadine sur le classement de nos poids, après la visite médicale.

Ce travail est présenté aux camarades et la discussion réunit tous les enfants.

 

L'arrivée d'un paquet des correspondants nous a réunis à nouveau. Je note que les lettres reçues ont bien sûr motivé plus profondément l'atelier correspondance.

De belles réalisations à l'atelier collage : individuel, collectif (grand collage de Christia et Josiane).

 

La peinture est un peu délaissée pour un jeu de légo tout neuf.

 

Après-midi :

Pas de critiques importantes: il n'y a que 26 enfants (malades), à plusieurs reprises au cours de mon papillonnage d'un atelier à l'autre, je mets en valeur une réalisation, ou je demande l'aide des camarades occupés ailleurs pour quelqu'un en panne, au lieu de donner, moi, la solution (recherche en lecture ou math par exemple) .

 

A 16 h nous nous retrouvons pour faire le bilan et aussi pour goûter la langoustine que nous a apportée Gilles; elle a été observée et dessinée par quelques-uns.

 

Lundi 20 avril

Il me semble que les enfants ont mieux respecté les décisions prises coopérativement, peut-être parce qu'ils en ressentent la valeur, le bien fondé.

 

Ils sont venus spontanément à l'atelier lecture-écriture, écrire leurs textes.

 

L'atelier math a été bien fréquenté avec la réalisation de l'arbre individuel (famille avec branches pour papa-maman, pépé-mémé).

La recherche sur les moitiés (découverte de la moitié pendant la recherche des absents: les absents petits, ça fait juste la moitié des absents grands, a dit Marie-Pierre).

 

Outre le travail aux ateliers habituels, 4 enfants ont travaillé à tour de rôle à dessiner Séez pour envoyer aux amis du Fayet.

 

Notre regroupement se fera autour de ce dessin, plan où les enfants se situeront. Après les ateliers de l'après-midi nous présentons le travail et je ressens la joie des enfants, heureux de montrer et de commenter leurs réalisations. Tous ceux qui sont venus écrire leur texte, l'ont raconté.

J'ai lu un album de la bibliothèque enfantine et on a rêvé tout fort sur le petit escargot que Nadine héberge.

 

G. HILLAIRET

 

 

 

 

UNE JOURNEE EN CLASSE UNIQUE MATERNELLE

 

J'ai voulu organiser ma journée de classe de façon assez souple pour que :

- tous, grands ou moyens, puissent accéder aux différents ateliers au moment des activités libres,

- les petits soient occupés, assis et le plus silencieusement possible, durant le moment du langage, conversation (ce qui ne veut pas dire qu'ils en soient exclus) ou de lecture des grands,

- les grands aillent aux activités libres des coins dînettes, poupées constructions... sans pour cela délaisser les ateliers plus sérieux de travail individuel de lecture ou calcul,

- la succession des activités ne nécessite pas trop de déplacements.

Grands et moyens participent aux mêmes activités sans différence, sauf pour la lecture, écriture, calcul. Les petits ont un autre rythme de travail mais, en fin d'année, ils se mêlent volontiers aux ateliers des plus grands.

 

Voici donc le déroulement de la journee :

 

9 h-9 h 15: Accueil, passage aux WC appel pour la cantine (en réalité ce moment se prolonge jusqu'à 9 h 30).

 

9 h 15 et 9 h 40: Activités libres aux différents ateliers. Au fur et à mesure de leur arrivée en classe, les enfants s'installent là où ils veulent et où ils trouvent de la place. Quelques-uns, ont le temps d'aller à deux ateliers.

 

9 h 40: Chant et jusqu'à 10 h 10 : rythmique.

 

10 h 10 - 10 h 30 : Langage - exploitation possible du texte. Répartition du travail.

 

10 h 30- 11 h : Récréation.

 

11 h- 11 h 40 : Initiation à la lecture (texte ou celui des correspondants) initiation à l'écriture (grands) exercices graphiques puis ateliers (moyens) ateliers, peinture, modelage, jeux sensoriels (petits).

 

13 h 30 - 13 h 45: Accueil.

 

13 h 45 - 14 h 15: Initiation au calcul.

 

14 h 16-15 h: Activités manuelles aux ateliers.

Les petits font la sieste.

 

15 h-15 h 30: Récréation.

 

15 h 30- 15 h 50 : Jeux libres dans la cour.

 

15 h 5°- 16 h 30 : Bilan de la journée, critique du travail, conte, marionnettes, film.

Cet emploi du temps n'est pas immuable, assez souvent, il a été bouleversé par une « trouvaille », un colis, un événement extérieur...

J'ai partagé ma classe en 2 zones, une pour les jeux et déplacements libres bruyants, une pour les activités qui nécessitent particulièrement tables et chaises, coins délimités en plaçant les meubles perpendiculairement et de façon à limiter les déplacements inutiles.

 

J'ai organisé ma journée de façon assez souple pour que les grands, les moyens et les petits puissent accéder aux différents ateliers sans se gêner.

Au moment du langage, les petits qui ne sont pas toujours intéressés vont aux ateliers « non bruyants ».

Pas de différence dans l'emploi du temps entre: grands et moyens, seuls les moments lecture-écriture et calcul sont plus poussés avec les grands.

Les ateliers sont ouverts à tous. Les enfants s'installent au fur et à mesure de leur arrivée en classe. Avant la récréation du matin, nous faisons ensemble une répartition du travail.

 

Chaque grand et chaque moyen a une place fixe dans la classe pour ranger son cahier de textes, son cahier de correspondance, son carnet de graphismes libres, l'étiquette de son prénom (qui lui sert à marquer tous ses travaux), son dictionnaire et une chemise de travaux individuels de calcul.

Les enfants rangent leurs travaux dans une boîte disposée dans un coin de la classe.

 

A la récréation ou le soir je reprends les feuilles, vois ce qui peut être agrandi, repris, exploité.

Au moment de la sieste des petits nous faisons du calcul ou nous reprenons le thème du matin.

 

 

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UN MOMENT EN CLASSE UNIQUE

 

En circulant dans la classe, un matin, je vois que Thierry (Moyen) griffonne avec ardeur sur son carnet de croquis.

- Qu'as-tu fait ?

- Un soleil, et il perd ses plumes, parce qu'il s'énerve.

- Pourquoi?

- Parce que...

(Le soleil est tout petit dans un coin de sa page à côté de beaucoup de dessins, bonhomme, fleurs, animaux, chaises... sans composition aucune.)

 

Lorsque nous changeons d'activités, une fois que chacun est à sa place je montre le dessin de Thierry (l'angle de sa page) et je dis: « Le soleil s'énerve, il perd ses plumes. » Les grands s'intéressent vite et posent des questions: « Pourquoi ? Comment ?

Quand ? Répète... »

 

Thierry répond, invente, crée une histoire au fur et à mesure des questions posées.

Puis je dis l'histoire toute entière :

 

« La maman du soleil va faire les courses Elle enferme à clé le petit soleil Le petit soleil voulait aller se promener Alors, il s'énerve, il perd ses plumes Quand sa maman reviendra, le petit soleil s'échappera il ira se cacher dans l’herbe. »

 

La belle histoire! Si nous faisions un album.

 

Chacun, grands, moyens, prend une feuille et les stylos et dessine ce qui lui plaît le plus. Les petits n'ont pas paru intéressés.

 

Le soir, je reprends les feuilles : beaucoup de soleils, et une maman soleil avec un sac à provisions. Je découpe les soleils, j'écris l'histoire, je colle les dessins. Voilà l'album, non terminé... il me reste beaucoup de soleils inutilisés.

 

Le lendemain, au moment conversation, je montre l'album, relis l'histoire, montre les soleils restants.

- Qu'en faire ?

- Les coller sur une feuille.

J'écris le texte, colle une ronde de soleils, les petits sont maintenant intéressés :

- Moi aussi, je sais dessiner des soleils !

Ils se mettent au travail. Une nouvelle page avec texte au centre se compose, c'est la page des petits (un soleil des petits sera mis dans l'album).

On décide d'écrire l'histoire sur le journal. Thierry, aidé par 2 grands ira à l'imprimerie composer ses lignes.

 

Dans l'après-midi, il me fera un gros soleil qu'on reproduira au texticroche au-dessus du texte imprimé.

L’après-midi, aux ateliers de peinture, encres de chine, alu, craies, drawing-gum, de nombreux soleils vont naître, ils complèteront l'album (couverture et dernière page).

 

Ainsi à partir de l'idée d'un enfant de moyenne section, chacun a pu, selon ses capacités participer aux activités qui se présentaient. La réalisation des petits était aussi jolie que celle des grands et des moyens.

 

Michèle GIRAUDEAU

 

 

 

 

 

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A BATONS ROMPUS

 

Geneviève Clément, 28 - Pontgouin.

 

Texte libre... français ou langage ou lecture... pour moi, c'est tout cela. Ces textes, nous les appelons des histoires. Certains en ont à raconter ou à dessiner chaque jour, d'autres se taisent délibérément...

Fatiguée par les éternels bavards - pourquoi ? Parce qu'ils veulent faire plaisir à la maîtresse ou pour être imprimés ou... - j'ai décidé de ne plus les écouter pour n'entendre que ceux qui ont réellement quelque chose à dire. Au lieu de commencer la classe par un moment collectif, une discussion, j'ai installé les ateliers et demandé que l'on se mette au travail tout de suite. S'ils ont quelque chose à me dire ils viennent très naturellement me parler ou bien je les entends discuter entre eux. Je relève ce qui me semble intéressant sur un carnet: conversation sur l'automne, le soleil sur les cheveux...

- Je demanderai aux enfants de redire leur histoire aux camarades ou je la redirai moi-même pour le choix.

Ainsi avant, en entrant en classe, nous nous regroupions tous et nous bavardions; c'était le moment choisi par les bavards pour nous raconter n'importe quoi. Et pourquoi écouter les uns et faire taire les autres ?

Ensuite, nous choisissions l'histoire à imprimer. Il fallait donc arriver à l'école avec quelque chose à dire. L'organisation du travail était mauvaise ; je la crois meilleure maintenant.

Le soir, après la récréation, ceux qui ont quelque chose à communiquer à la classe demandent la parole et nous les écoutons. Nous appelons ces communications « conférences », mot appris près des grands frères.

Ce sont en réalité des petites observations, des exercices de vocabulaire ou d'élocution.

Telle celle de Catherine - 406 - sur le hérisson. Quand l'enfant a fini son exposé les autres posent des questions. Ce jour-là, elle avait son hérisson dans une boîte à chaussures et chacun avait pu l'observer durant toute la journée. En effet, pendant la conférence, chacun est assis et écoute; il ne s'agit pas d'observation ; les enfants sont auditeurs.

Demain, Dominique - 503 - doit nous parler de vitraux et son papa lui prêtera des photos. Je suis surprise du sérieux des enfants et de l'intérêt qu'ils portent à ces séances. Ils ont presque toujours un support matériel : objet, cailloux, feuilles, graines ou bien ils proposent une poésie ou un chant libre. Je voudrais aussi des communications d'expériences, des découvertes personnelles; cela viendra peut-être.

 

Martine Pradier, Bourges.

Cette année, j'ai remarqué que c'est au moment des ateliers qu'ils parlent le plus spontanément. Si je m'installe près d'eux, ils se racontent en toute simplicité. Comme ils sont en petits groupes, les plus timides ne sont pas effrayés. Les histoires les plus intéressantes sont notées dans un cahier que l'on illustre ou reproduites au limographe pour le journal.

 

Christiane Duport, Vierzon

Ainsi, le matin, les enfants entrent directement dans la classe. Il n'y a pas, comme chez nous, ce moment d'accueil bruyant, excitant, dans une salle de jeu, puis le passage collectif aux privés? C'est très bien. Mais ce qui me paraît étonnant, c'est que les enfants n'aient pas plaisir à se retrouver, à se regarder, à faire la liaison avec le jour passé ? Car il y a pour eux une grande séparation. Est-ce que cela vient de moi ou des tout petits (2 à 3 ans) ? Chez nous, après cet accueil dont je viens de parler, on aime à se regrouper autour du tapis, à se voir, c'est un peu une redécouverte; ceux qui sont là, ceux qui n'y sont pas c'est là notre moment conversation-entretien, parfois observation. On se regarde et on regarde ce qui a été apporté, on parle de ce qui vient de l'extérieur et aussi des correspondants. Le soir aussi, après la récréation j'ai un moment de regroupement collectif.

 

G. Clément

Le fait de ne pas se regrouper pour un moment collectif n'empêche pas les contacts; certains sont contents de retrouver leur copain. A 5 ans, ils ont presque tous un camarade préféré. Des groupes se forment qui discutent et quand on a repris contact, on se met au travail. Il m'arrive de discuter moi-même avec un groupe d'enfants et si je pense que toute la classe pourrait être intéressée, nous décidons de relancer le sujet à un moment collectif. Pendant les ateliers du matin, les petits (4 à 5 ans) viennent souvent me dire ce qu'ils ont fait ou mangé ou vu; je note leurs remarques intéressantes, les grands le font moins parce qu'ils ont le dessin pour s’exprimer.

A 9 h 40 les ateliers sont terminés, en 5 minutes le matériel des ateliers volants est rangé. Les grands s'asseyent à leur place, à une table, les petits par terre; devant le tableau : c'est un moment collectif. Ce n'est pas souvent une discussion qui s'engage, c'est parfois du calcul, le plus souvent le texte libre.

J'avais pensé que puisque l'entretien du matin était supprimé, le premier moment collectif serait cet entretien ; or, lorsque les enfants viennent s'asseoir ils n'ont plus rien à dire. Je crois comprendre, comme le dit Christiane, les enfants ont plaisir à se retrouver, à se regarder, à se parler; ils le font dans l'enthousiasme et nous avons du mal à les modérer. Lorsqu'ils ont pu librement communiquer entre eux et avec moi pendant 3/4 d'heure, qu'ils ont agi et raconté, bougé, lorsqu'ils s'asseyent ils ont envie d'être auditeurs, je n'ai aucun mal à obtenir le silence à ce moment-là. Je le mets à profit pour le choix du texte. Les grands ont dessiné leur histoire la veille, j'ai recueilli quelques propos des petits; c'est ce que je soumets à leur choix. Les titres écrits au tableau, on vote à main levée; le texte choisi est écrit au tableau, lu en commun. Certains font des découvertes et les signalent. Chacun ira ensuite dessiner une histoire; il n'y a plus d'ateliers, la classe est silencieuse - le seul moment de la journée.

Je passe près de chacun pour écrire la légende; très vite, ils la reproduisent. Ceux qui n'ont pas d'histoire dessinent celle du tableau ou une histoire non choisie. En rentrant de récréation, discussion collective, souvent calcul. La dernière demi-heure, nous dansons, faisons de la gymnastique ou un jeu dramatique. L'après-midi s'ouvre par un moment collectif - discussion, poésie, chant -, puis ateliers. Après la récréation, conférences donc. Il ne restera plus qu'un moment pour vérifier si chacun a bien noté avec des cartons illustrés sur les plannings muraux toutes ses activités de la journée. Parfois il reste assez; de temps pour lire un journal d'une autre école ou une BTJ.

Mes temps d'ateliers peuvent paraître courts. L'an dernier ils duraient plus longtemps et certains de mes gosses s'ennuyaient et couraient dans la classe... J'avais remarqué que ce va-et-vient commençait au bout d'une heure maximum. Cette année, ceux qui veulent poursuivre un travail plus long peuvent le faire pendant un moment collectif.

 

M. Thomas

Le matin, les enfants viennent parler avec moi ou dessinent au stylo à bille (il y a d'ailleurs un va-et-vient entre eux pour quelques-uns). Jusqu'à présent c'est de l'expression orale que partait le travail de la journée: textes, discussions mathématiques, et aussi bien sûr la correspondance, mais je me demande si je ne devrais pas laisser chaque enfant aller plus à fond dans ses productions individuelles : ainsi par exemple, lorsque l'enfant qui est resté dessiner a terminé, lui écrire ce qu'il raconte, en faire vraiment un travail fini et lorsque tout ce petit monde a terminé soit de parler soit de dessiner soit d'écrire sa propre histoire pour son dossier ... alors seulement remettre tout cela dans le creuset collectif et si l'étincelle jaillit en tirer une idée de travail collectif. Il n'arrive pas toujours en effet que la majorité soit intéressée par la même idée !

Cependant, je crois quand même à la nécessité de moments semi-collectifs car c'est par la discussion qu'on avance, même quand on a 5 ans, par un désir commun de réaliser quelque chose ensemble.

 

Josette Dandine

Les enfants ont un cahier pour écrire à papa et maman, c'est très commode, parce que facile à emporter et à ramener. Je les ai faits avec une feuille glacée intercalée dans celles d'un petit cahier à dessin. On écrit sur une page et on le décore sur l'autre, on est téméraire, on y fait du script-gum, de l'encre... Il y aura des accidents, mais on prend des précautions, et après tout c'est cela être grand !

Dans l'ensemble on écrit les nouvelles de la classe, la date, (modèle au tableau), ceux qui veulent écrire autre chose me portent un carnet et je fais le modèle. Il yen a qui écrivent une page entière de lettres apprises chez; eux ou... Prennent le cahier pour y travailler ceux qui veulent. Ils l'emportent chez; eux quand ils veulent, mais je le veux « beau » et propre (on a des pochettes pour l'emporter sans le salir et un protège-cahier à grand rabat pour protéger la page écrite quand on décore l'autre.

- Le bloc est pour eux. Ils me le montrent s'ils le désirent, j'y écris leurs histoires.

- On met la lettre individuelle pour les correspondants dans une boîte aux lettres.

- A l'imprimerie, chacun imprime son texte sur une bande (essai) puis après correction sur une feuille perforée qu'il illustre (script-gum, monotype). La feuille va se loger dans le « livre » en papier tapisserie avec deux attaches parisiennes. Chacun a son livre.

 

Marie- Jeanne Nicolas

- Les enfants savent dès la rentrée (rotation de deux ans) que « les idées de calcul » seront exploitées à deux heures.

- Lorsque, eux ou moi, repèrent une idée de calcul à exploiter, quel que soit le moment de la journée, aussitôt, j'écris, sur une grande feuille affiche qui restera punaisée au tableau « de calcul » jusqu'à l'après-midi comme un pense-bête - la réflexion toute brute et l'exploitation y prendra la suite à deux heures pour être envoyée à nos correspondants.

- A deux heures chacun choisit sa placet installe, aide ou attend, ensuite, tous participent de leur place au démarrage, à la discussion, viennent vivre la situation (trains, ensembles...)

Par contre, pour la traduction écrite (parfois avant) seuls les volontaires viennent devant le tableau de « calcul ».

Je les coche sur le grand bilan mural et on continue alors que les autres démarrent leurs ateliers.

- L'intensité de notre correspondance interscolaire incite les enfants à chercher une traduction écrite des situations vécues (pas seulement mathématiques d'ailleurs) pour pouvoir les envoyer à nos correspondants.

- Inversement cela les amène à déchiffrer les « feuilles de calcul » de nos corres, feuilles qui joueraient éventuellement le rôle de bouche-trou si nous étions à cours d'idées.

- Enfin, et c'est là mon tranquillisant individuel et inoffensif, dans le coin en haut du tableau, sur un bristol, je note en deux mots et au fur et à mesure, les idées à exploiter le cas échéant (pas exploité est faute de temps)t c'est donc notre seconde réserve...

 

 

 

PROPOS SUR LE « PAPILLONNAGE »

 

Voici le village, l'école, la vieille cour bordée de vieux bâtiments, le chai à bois, le préau avec sa porte qui ouvre directement sur les prés, les champs, la nature. De hautes fenêtres, une porte étroite, un plafond inaccessible... la vieille classe, quoi...

 

Mais tu montes trois marches, et tu crois rêver... Ici, une maîtresse qui a un mot pour chacun, un sourire.

Là, une jeune femme dans un coin, un peu comme une maman, toute douce, toute silencieuse, toute souriante. Et, allant de l'une à l'autre, des tas de petits (les jours de classe, ils sont 5° de 2 à 6 ans) qui viennent vers elles, offrant leur œuvre du moment; un dessin, un mot écrit en tirant la langue, un bout de ficelle à nouer, une joue à embrasser...

 

... Tu montes trois marches et tu as devant toi une grande ruche où chaque rayon offre ses merveilles et où les tiroirs (en l'occurrence de multiples cageots plats, superposés parfois) offrent les outils nécessaires.

 

Pour le moment, les questions fusent :

« Et quand lis-tu le texte ? Et, tu n'as pas de moment commun. ... et ceci... et cela... » Car chacun attend la « recette ».

 

Mais ici, chacun grandit à son rythme, le thème n'est jamais épuisé. Il est présent à chaque instant, car il est la Vie. Et la Vie, elle est partout, ici et là, dans ce coin où naît une chanson qui accompagne ce dessin, dans cet autre où naît une peinture, et encore là, dans les mains de cet autre qui crée son bonhomme d'argile.

Et toi, Nicole, tu es heureuse au milieu de tes petits, et on te comprend.

 

Mais, ma chère, sais-tu comment se nomme cette forme de pédagogie (car il faut bien prononcer ce mot) : du papillonnage. Tu es « celle qui n'a pas de thème ». Tu te rends compte de ce trou terrible dans ta vie ? Sans thème, tu ne peux rien faire de bon.

 

Mais toi, tu sais. Il te suffit de les regarder, de les écouter, de leur prendre la main, et d'aller avec eux.

Toi tu sais, que se rouler par terre, remuer du sable, se parler, se sourire, toi, tu sais que tout cela prépare quelque chose. Tu sais que lorsqu'ils s'enferment dans leur monde, une porte s'ouvre, un chemin se crée, une œuvre se prépare. Ils partent en quête. Ils mesurent le monde.

Et le monde naît en eux, merveilleux, comme nous le montrent leurs dessins, leurs histoires, leurs peintures, leurs chants, leurs danses.

 

Et c'est bien là le difficile: les suivre sur leurs chemins, si variés, si ténus, si riches. Pour toi, comme pour beaucoup d'entre nous, ce sont 50 chemins qui s'offrent.

 

Seulement, yoilà, d'autres viennent avec leur « moment-lecture », « moment-écriture », « moment-calcul » et on pourrait, bien sûr, ajouter le moment à la mode: le « moment mathématiques modernes »... J'étais heureuse de te voir répondre: « Ça vient comme ça »... Ton geste suivait ta parole. Tu étais dans le texte et tes doigts allaient chercher au plus loin de la classe les yeux de ceux qui peignaient, qui cousaient, de tous ceux qui s'affairaient aux divers ateliers. Même ceux-là qui avaient choisi un « travail manuel », pouvaient suivre le travail de lecture. Les partisans des « moments » comprendront-elles que ce texte, vu d'ailleurs, est tellement plus présent ainsi ? Un jour, on s'aperçoit que ces secondes pendant lesquelles les esprits lancés ailleurs ont accroché, ont permis un travail en profondeur. Alors, ils se mettent à remarquer des tas de choses et la lecture est en marche. Tous ensemble ils cherchent, pour eux-mêmes et pour tous. Là encore tu dois, aux yeux de certains, passer ton temps à papillonner. Mais, peut-être, après tout, tout l'art d'enseigner est-il de savoir papillonner ? Toi, tu butines de l'un à l'autre, et tu étales sous leurs yeux ce que chacun a découvert.

Avec les remarques de chacun, tu as construit un « exercice collectif ».

 

Peut-être est-ce grâce à ce papillonnage que tu es si heureuse avec eux.

Regarder vivre tous ces chemins ; admirer les fleurs qui poussent au bord de chacun; accueillir les bouquets que l'on t'offre: alors la moisson est grande et belle, et il t'est donné de voir s'ouvrir de nouvelles voies.

 

J'espère qu'en voyant ta classe beaucoup auront compris : se recueillir, se taire, savoir se taire, mais penser intensément, pour, à chaque éclair, à chaque nouvelle route, les voir, y faire écho aussitôt, par un sourire, ce lien qui lie en un éclair et qui est comme un pacte signé entre l'enfant et nous - qui signifie: « oui, tu peux aller, je serai là », et le petit démarre.

 

Comme dit Delbasty, il y a eu échange, ça a fonctionné de nous à lui et ça va marcher. Il n'y a pas besoin de mots pour comprendre cela. Mais c'est un engagement, et c'est aussi cela « être disponible », et c'est aussi la merveilleuse part du maître, la plus silencieuse, la plus intime, la plus sûre.

 

Ensuite, ce papillon qu'est la maîtresse peut faire la synthèse, et rassembler autour d'elle. Eux et elle savent où ils vont puisque là est le point commun, l'instant commun où chacun va faire sa halte. Après, il peut tout y avoir: le jeu dramatique construit, repris et fignolé, les ensembles, le thème... Mais tout est venu d'eux. Car, le thème, qu'est-ce au fond, sinon un apport de chacun autour d'une discussion d'un instant?

 

... Vous qui refusez le papillonnage, refusez-vous aussi la vie ? Et pourquoi faites-vous du « travail libre » ? et pour quoi est-il libre? Voilà ce qu'il nous faut bien méditer.

La vie n'est jamais pareille et pourtant toujours semblable à elle-même. Et nous devons l'accepter ainsi. Et nous le savons bien, nous qui laissons aller librement l'enfant, que cette ouverture d'esprit, toujours plus grande, toujours plus simple, toujours plus « une », nous conduit loin, et que nous en sommes parfois effrayées.

 

... Toi, Nicole, tu as fait ton chemin, tu nous l'as gentiment montré, et avoir vu ta classe nous permet de remettre les choses à leur vrai niveau, au seul et unique problème de nos classes maternelles: savoir s'organiser pour entendre chacun.

 

Simone ARTINS

 

 

 

Quelques aménagements : UNE CLASSE DE PETITS

 

Accueillir 45 élèves dans une classe de 6 rn sur 8 et leur permettre des activités libres indépendantes impose une utilisation maximum de l'espace. J'ai cherché à isoler des « coins » où les enfants se sentiraient plus en sécurité que dans le cadre inhabituel et impressionnant d'une grande salle.

 

Il va sans dire que cette recherche a été faite avec beaucoup de tâtonnements, de déménagements. Le plan que vous trouverez plus loin est un moment de ce tâtonnement perpétuel car la classe est vivante, ses besoins évoluent sans cesse mais tel qu'il est, il a représenté un équilibre et a permis pendant près de deux ans à une section de petits de travailler librement sans se gêner mutuellement.

 

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Il est à noter que le coin réservé aux activités collectives n'est pas très grand car en section de petits, les activités individuelles ou en petits groupes sont primordiales. Pendant les moments d'échanges collectifs, les enfants repoussent quelques tables légères - que nous avons seulement esquissées pour la clarté du plan - et approchent leurs chaises réparties dans tous les ateliers.

Le reste du temps, les enfants travaillent dans les différents coins. Quand un atelier est déjà plein, ils doivent attendre calmement ou choisir une autre activité.

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Faisons le tour des ateliers :

1. Coin de création musicale, avec, bien entendu, l'Ariel, des clochettes, un triangle, un tam-tam, des maracas, le tout réalisé d'après la BT Musique Naturelle.

2. Dessins au tableau, c'est simple mais important.

3. Coin d'observation avec l'aquarium, des graines en germination, les animaux pensionnaires, les curiosités apportées par les enfants et une loupe pour tout observer.

4. Tapis de jeu avec de gros jeux de construction et de petits chariots.

5. Coin peinture avec six places, sur chevalets posés sur les tables. La réserve de peinture se trouve dessous.

L'enfant choisit son papier dans le meuble voisin sur lequel il trouve aussi marqueurs, encre de Chine, crayons.

6. Jeux avec l'eau : deux cuvettes, une caisse avec des tabliers de plastique, des récipients divers, tuyaux et entonnoirs.

7. Découpage collage: ne nécessite que des catalogues et magazines divers, des ciseaux, des papiers et de la colle ; là encore l'essentiel est le meuble pour tout ranger.

8. Menuiserie: sur une vieille table solide. On a placé verticalement la panoplie d'outils (chacun a sa silhouette dessinée pour éviter le désordre ou les pertes).

9. Bibliothèque: au dos du meuble de rangement, des cornières métalliques et des élastiques larges permettent de présenter les albums.

10. Jeux éducatifs: dans un contexte d'expression libre, ils peuvent fournir des activités de complément, surtout s'ils ont la qualité des emboîtements Montessori.

11. Barres de longueur (de 10 cm à 1 m) et rubans permettent l'expérimentation des mesures.

12. Balance et épicerie entraînent à peser et à compter.

13. Déguisements dans une caisse avec la glace pour s'admirer.

14. Coin poupées avec les habits, le mobilier, la baignoire, la poussette et le berceau roulant.

15. Coin couture où naissent les tapisseries, les marionnettes ou les couvertures de po1.1pées en gros tissage.

16. Table pour l'argile avec huit places.

17. Coin cuisine toujours très fréquenté car il est équipé de vrai matériel, l'eau co1.11e du jerrican dans les cuvettes-éviers. On y fait sur le réchaud électrique de la vraie soupe, de la crème (et même du gâteau, cuit au four de la cantine).

 

M. B.

 

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Autres exemples :

- section de petits (2 à 3 ans)

- section de moyens et de grands

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1. tableau mural.

2. table bricolage - menuiserie.

3. étagères bricolage.

4. bureau.

5. jeux d'eau.

6. lavabo.

7.-8. chevalets peinture.

9. découpage-collage.

10. plan vertical pour graphisme.

11. étagères musique.

12. plan de travail et rangement musique.

13. coffre à déguisement et glace.

14. plan monotypes ou modelage.

15. armoire exposition (a: vitrée).

16. tables individuelles pour graphismes.

17. meuble de rangement.

18. présentoir pour papier.

19.-2O. plan de rangement (dessus dînette, dessous matériaux).

21. calcul - marchande.

22. bibliothèque.

23. meubles-casiers à rangement.

24. banc.

25. armoire.

26. jeux sur table.

27. linoléum pour peinture ou constructions au sol.

28. chevalet mobile (affichage).

A. coin jeux au sol et aire de regroupement.

B. coin marchande.

C. coin poupées.

D. coin musique.

 

1) BRICOLAGE Les matériaux sont rangés dans des caisses, celles-ci sont directement accessibles par les enfants car elles sont:

- sur les étagères bricolage, - sur une étagère (planche posée sur les barres transversales qui joignent les pieds de la table de bricolage) Rangement aussi dans des barils.

Que trouve-t-on ?

- des boutons, des coquillages (coquilles de moules et autres coquillages trouvés sur les plages), de la laine, des tissus, des roues (de vieux jouets), des morceaux de liège, des ficelles, des plumes, des bouteilles, des bouchons (en liège, en plastique de couleurs différentes), des chutes de bois, des bas, des poches en plastiques, des copeaux, des pots de yaourt, des bouteilles, des boîtes de camembert, des bobines...

 

2) JEUX D'EAU - bouteilles en plastique de formats différents, un entonnoir, un tuyau qui peut relier le lavabo à la cuvette.

 

3) CHEVALETS DE PEINTURE SOUS les chevalets :

- boîtes de réserve de peintures (poudre ou peintures prêtes à employer)

- pots

- brosses

- rangement des papiers pour le collage

- des pots de colle

- des pinceaux (contre 10)

- craies

- gros stylos feutre.

 

4) MUSIQUE

- une caisse de résonance équipée avec des cordes de guitare

- un métallo phone (acheté)

- un carillon de tubes (les dimensions augmentant de 2,5 cm chaque fois

- celui-ci est fait avec des grosses tringles de rideaux)

- des maracas (pots de yaourts contenant: sable, petits cailloux, haricots)

- des claquettes (morceaux de bois peints)

- des castagnettes

- des clochettes fixées sur des baguettes de bois, des grelots.

 

5) COLLAGE Les matériaux sont rangés sous la table (9 sur le plan).

Nous trouvons :

- 1 caisse avec des papiers de couleurs (chutes d'imprimeur; morceaux de crépons...)

- 1 caisse avec des catalogues (jouets, vêtements, etc...)

- 1 pot à résine décoré pour ranger les ciseaux

- 2 petites boîtes en bois contenant 2 pots de colle et 1 pot pour les pinceaux.

Cette table pouvant aussi servir :

* au modelage, nous y trouvons :

- 1 caisse avec de la pâte à modeler

- des tapis pour protéger la table.

* à la peinture sur table:

1 boîte en bois dans laquelle j'ai coulé du plâtre et contenant 10 pots pour la peinture.

 

6) MODELAGE - MONOTYPES

Sur la table nous trouvons une cuvette avec de la terre glaise enveloppée dans un sac en nylon.

Sous la table :

- des fonds de cageots d'oranges en contre-plaqué

- un rouleau à pâtisserie

- un tiroir contenant :

* des plaques de verre

* de l'encre d'imprimerie

* un pot avec de vieux stylos feutre, des ébauchoirs

* de vieux chiffons

* des journaux

- un baril contenant des papiers déchiquetés pour la pâte à papier.

 

7) MENUISERIE Chutes de bois, 2 marteaux, des tenailles, des pointes.

 

8) JEUX SUR TABLE Les jeux sont rangés dans des caissettes ou des paniers à fruits garnis de tissu.

Nous trouvons :

* des cubes (chutes de bois de même dimension, bien poncées )

* une boîte aux lettres (achetée dans le commerce)

* des roues et lattes à crans

* des écrous et lattes en bois pour faire des constructions

* des écrous kidicraft.

 

9) CALCUL - MARCHANDE

Les matériaux sont rangés à proximité dans des meubles à casiers montés sur roulettes - ou dans un meuble à tiroirs (les tiroirs sont de vieux tiroirs de tables individuelles, le montant a été fait par un parent) :

- glands, marrons, pommes de pin, de sapin, bouchons, des poches en plastique, des boîtes en carton, des pots en plastique pouvant être bouchés,

- une balance à fléau, en bois (faite par un papa), les plateaux (des dessous de pots de fleurs en plastique)

- des jeux de position (faits à partir de catalogues de jouets ou de vêtements : cartes)

- des cartes postales (animaux-fleurs)

- des photos (animaux: La vie des bêtes, SOS nature de Femmes d'aujourd'hui, Télé 7 jours, Télé poche) collées sur carton, des prospectus cartonnés donnés par un papa médecin (animaux, fleurs, moyens de transport...)

- des rectangles, des carrés, des triangles recouverts de skaï de différentes couleurs

- un damier

- des carreaux de mosaïque

 

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Les meubles A et B sont ouverts des 2 côtés; cependant un rideau a été fixé sur l'un d'entre eux - les enfants ne peuvent donc se servir que lorsqu'ils sont dans le coin calcul.

 

meuble 20

 

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L'étagère a 10 cm de largeur. Les enfants y rangent la vaisselle. L'accès du meuble n'est pas possible du coin « poupées ». On y range nos chemises contenant graphismes, peintures, collages.

 

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Pour les jeux d'eau (5)

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Classe très haute de plafond, éclairée par 6 doubles tubes de néon de 1,50 m de long.

A: coin lecture - écriture.

1. bureau.

2. tableau noir sur pieds.

3. tableau aimanté, mobile.

4. étagères et meuble à roulette avec chemises de documentation d'images.

5. tableau bas de 1,70 m; au-dessous, plan de rangement des BTJ.

5 bis. grande table en formica avec banc pour jeux de lecture (4 places) plus 2 fois 4 tables individuelles pour jeux de lecture ou jeux de calcul ou graphismes selon les besoins.

6. meuble sans porte avec 3 fois 6 casiers individuels (utilisé collectivement pour matériel écriture-lecture).

6 bis. table d'enfants à 2 places (pour lecture albums...)

 

B : coin imprimerie.

7. table de 2 m pour tirage, illustration, journal; dessous: planche avec gros jeux; au-dessus (contre dos meuble n° 6) poches de rangement des feuilles du journal.

8. casse; au-dessous : planche avec encres, etc.

9. meuble à papier (sur roulettes) ; au-dessus: garage d'autos fait en menuiserie par un enfant; sur les côtés, 4 panneaux d'affichage pour signes, planning...

9 bis. 2 tables pour couture petit format.

 

C : coin musique.

10. coffre à déguisement; au-dessus : grande glace.

11. plan de travail (planches sur vieilles tables) -avec magnétophone et instruments divers (ariel mais bidons, pots divers, bouteilles d'eau, etc.) ; au-dessus : étagère avec poste; 2 caisses d'oranges en étagères avec disques, bandes, etc.

12. support mobile avec porte-manteaux.

13. armoire (de réserve papiers, etc.)

 

D : coin cuisine et poupées.

14. meuble à casiers, comme 6 rangement pour ce coin; au dos : porte-manteaux.

15. camping-gaz à 2 trous.

16 et 18: 4 tables pour plan de jeu ainsi que 17: coffre (à l'intérieur : cartons pour TM) ; au-dessus : étagères.

 

E : coin peinture.

19. table avec cage des colombes.

20. table ovale d'exposition-documentation.

21-22.4 places de peinture à 2 chevalets muraux.

23. plan de travail vertical aux crayons-feutres ou fusain (sur carton ondulé fixé sur la porte).

23 bis. 2 tables individuelles pour l'encre de chine.

20 bis. séchoir à linge mobile pour séchage peintures.

24-25. 2 chevalets sur pieds dos à dos (4 places) ; au-dessous (en 21-22 aussi) étagères avec pinceaux, encres.

26. caisse du cochon d'inde.

 

F: jeux d'eau (mobile) avec bouteilles, entonnoirs, tuyau.

27. lavabo.

 

G: coin terre glaise (sur mur rue) et menuiserie (adossée au meuble 28) avec caisses à bois au-dessous, planche à trous pour rangement outils contre le meuble.

28. meuble de rangement.

29. meuble à roulettes en fil plastifié pour papiers.

30. armoire vitrée pour exposition.

31. 2 tables pour poser travaux finis non classés.

 

H : table de bricolage (planche sur 2 tables) ; d'un côté: boîte à compartiments, sur pieds, avec bouchons, piles, coquilles de noix... ; la réserve des matériaux est sur une étagère au-dessus du plan G; de l'autre : casiers à légumes avec nécessaire couture, laines...

 

1: tables pour atelier mobile: peinture à plat, encre, collage, etc.

 

J : table de calcul de 2 m avec balance, caissettes avec glands, coquillages..., pièces de monnaie en carton; au dessous: planche avec matériels divers (Diènes, KLM, Cuisenaire, jeux de ressemblance avec images, etc.).

 

En fond de table: tableau noir vers l'extérieur, peint et permettant l'affichage vers l'intérieur: calendrier, etc.

 

 

 

ORGAN ISATION PRATIQUE DES ATELIERS

 

Rendre compte de l'organisation d'une classe est quelque chose de très complexer et je viens de m'en apercevoir car il y a simultanément organisation dans l'espace et dans le temps. Ma classe: 37 élèves, 37 m². Seuls les ateliers imprimerie et terre installés sur un placard bas et à une table spéciale sont permanent, le reste tient dans des caisses ateliers, caisses à levure, à crevettes, à harengs (désodorisées !) rangées à portée des enfants.

La formation de base est celle-ci :

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La table centrale reçoit la caisse (ou les caisses) atelier.

Chaque enfant a une responsabilité bien définie. Au moment du rangement il doit veiller à l'ordre dans les caisses et remettre le tout en placer même si ce n'est pas lui qui a installé le tout. Chacun ayant un travail, les autres ne doivent pas se charger du sien sauf si l'enfant le leur a demandé (il y a 37 responsabilités différentes affichées sur 1 tableau pour que je m'y retrouve).

En fin de matinée, au moment de la sortie, les responsables rangent tout ce qui se trouve sur les tables centrales.

 

Au début de l'après-midi pendant le passage aux privés, les enfants du groupe de peinture mettent leur tablier.

Pendant que les responsables installent les ateliers: crayon- bille, colorex (encres de couleur), stylo-bille et aluminium repoussé, stylos-feutres, terre, peinture (les travaux personnels en cours sont rangés dans un placard).

 

Il s'est posé pour nous le problème :

« Faut-il laisser à la liberté de l'enfant le choix d'un atelier ou instituer une rotation des groupes ? »

 

Ne suis-je pas trop « directive »? Je m'explique :

Certains enfants monopolisaient certains ateliers. Il fallait palabrer. D'autres étaient les perpétuels hésitants et finalement il n'y avait guère de places supplémentaires (si l'on sort le méccano c'est sous mon bureau).

37 élèves: 37 responsabilités + 2 au méccano + 3 au tableau à la craie + 6 à la terre mais - 6 à la peinture car il faut à chacun 2 tables pour profiter d'une surface plus grande. Alors nous ne nous en tirions pas, il y avait toujours des litiges, du bruit, C'était toujours moi qui devais trancher et, je ne suis pas un ordinateur, il yen avait qui étaient lésés.

Aussi: voyez la disposition de la classe.

 

On peut dire qu'il y a trois groupes de tables.

Il y a donc trois groupes d'enfants qui, d'un jour à l'autre, passent d'un atelier à l'autre au départ dans le sens de la flèche. On dit: c'est mon jour de peinture ou de terre mais celui qui vraiment désire faire quelque chose d'autre reste à sa place sans se servir et aussitôt que les autres sont installés (2 à 3 minutes maximum) il a liberté de faire ce qu'il désire dans la mesure où cela ne dérange personne d'autre. Je m'informe, j'aide si besoin est, je conseille d'attendre ou je fais changer une disposition afin que chacun soit au mieux. C'est là que ceux qui ont des travaux plus personnels se servent directement dans le placard où sont réunis leurs travaux en cours.

 

Ainsi depuis le début de l'année la physionomie de la classe a changé : moins d'enfants aux « ateliers de base », plus à des réalisations personnelles plus complexes.

 

Voici les différents ateliers et leur organisation proche. Je pense qu'elle sera plus utile qu'un plan de la classe.

 

1) Découpage collage

Caisse contenant: ciseaux - seccotine colle blanche - papier format cahier dans une boîte à lessive coupée en hauteur.

Tout près à gauche - une table sur laquelle est clouée une caisse (à laitues je crois).

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Dans cette caisse, des papiers peints divers coupés au format du carton à dessin de rangement et 2 boîtes à lessive pour les découpages non terminés, et cousus autour de cette caisse à claire-voie, des sacs de plastique contenant: laines - raphia tissus - petites chutes de fourrure - boutons - etc.

Dans une caisse clouée entre les pieds, papiers collants de couleur.

Les découpages s'enrichissent petit à petit de décorations de tissu de laine, etc. - Sont regroupés là également au moment du découpage si besoin est, les barils à lessive en carton contenant la feutrine, la laine, les tissus en plus grandes surfaces et quantités.

 

2) Stylos-bille

- 2 boîtes d'Ajax, en matière plastique, coupées, contenant les stylos.

- 2 boîtes à lessive coupées contenant l'une le papier blanc format cahier écolier et l'autre les dessins en cours.

 

3) Aluminium repoussé

J'ai remarqué qu'il fallait, pour que la qualité se maintienne, que les recherches aboutissent à une réalisation durable; nous réalisons donc les meilleures trouvailles graphiques en cartes postales: aluminium repoussé, collé sur bristol double format carte-postale (1/2 feuille d'alu).

- 2 boîtes Harpic contenant des crayons bille hors d'usage,

- des plaquettes de carton fort, format légèrement supérieur à la feuille d'alu ou la 1/2 feuille + attaché sur cette plaquette à l'aide de 2 trombones 1 feuille même format buvard épais + la feuille d'alu. 1 côté pour les travaux en cours. 1 côté pour les feuilles vierges + 1 flacon contenant encre de Chine diluée (1 compte-gouttes d'encre + 3 compte-gouttes d'eau) et 1 pinceau pour l'encrage des alus terminés. + 1 flacon plastique souple (à bouchon verseur) contenant de la colle forte pour le collage de l'alu sur le bristol (ne pas employer la seccotine qui ne tient pas mais une colle genre texticroche (R. 22).

 

4) Encres de couleur

Décoration de cartes postales.

S'emploie dans ma classe au pinceau ou à la plume palette (préférence des enfants pour la plume).

L'emploi de l'encre posait des problèmes : il fallait éviter de renverser et offrir aux enfants le plus de couleurs possibles.

 

Je me suis procuré en pharmacie des flacons de 15 cm3 en verre avec bouchon vissé; voilà la solution la plus économique : un beurrier en matière plastique comme il s'en fait depuis un moment hauteur 4 cm. On range dedans le plus de bouteilles possible et on coule du plâtre pour que tout soit stable.

Une boîte de Harpic coupée avec au fond un petit morceau d'éponge humide pour essuyer les plumes (plus pratique que l'eau). Un pinceau par couleur et voilà du travail pour 2.

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J'ai donc une caisse contenant 4 ensembles de porte-flacons et « portepinceaux » ou « porte-porte-plumes » qui sont placés dans la disposition suivante.

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5) Atelier peinture

Disposition différente des tables autour d'une table ovale.

Pour pouvoir peindre en plus grande surface - seulement 6 enfants peignent à la fois.

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Le séchoir

Il n'y avait pas chez moi grand place pour faire sécher les dessins - puisque l'atelier ne pouvait être permanent, voilà comment le problème a été résolu: ce sont des plaques de contreplaqué espacées de 3 cm environ et rangées les unes au-dessus des autres, elles sont supportées par 4 pieds.

Il y a 40 places. Le prénom de l'enfant est marqué devant chaque case sur le montant, 3 cases servent au papier blanc de formats différents.

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Les bacs à peinture sont des caisses en bois contenant des boîtes à Ajax coupées, 1 pot à miel vide en matière plastique contient des pinceaux. Il y a 4 bacs de 14 teintes.

J'ai également 12 caissettes à compartiments contenant les crayons rangés par couleur.

Avant d'avoir des caissettes j'avais des boîtes d'Ajax coupées et cousues par, deux et par groupe de 8 comme ceci :

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Une 13e caissette contient les crayons de remplacement.

Il y a un responsable par boîte qui change périodiquement les crayons usés et les range dans une boîte à cet effet afin qu'ils soient taillés.

Les crayons ne tombent presque plus et ils sont beaucoup moins vite usés...

 

M. Hélène MAUDRIN

 

 

LES VOLUMES DE RANGEMENT

 

Meuble A

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Toutes les étagères sont directement accessibles aux enfants sauf celles du haut qui sont réservées à des rangements qui ne les concernent qu'occasionnellement.

 

Etagère B Le dessus sert d'atelier de stylos feutres, on y travaille debout.

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Etagère C (même dimension que la précédente) Sur le dessus : la casse d'imprimerie, les pots de stylos billes, l'Ariel

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Etagère D

Sur le dessus un bouquet et la corbeille du poupon.

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Toutes les étagères sont fermées par des rideaux. Nous avons commencé la décoration de ces rideaux en cousant du galon blanc suivant la trace des dessins faits à la craie.

Simone ARTINS

 

 

 

COMMENT ALIMENTER LES ATELIERS

 

1. L'ATELIER DE LECTURE

- explorer la lettre individuelle de son correspondant.

- explorer la lettre collective (un enfant ou une équipe de volontaires entoure par exemple les mots connus - souligne les syllabes connues dans un mot inconnu...)

- explorer un texte imprimé des correspondants (ou un texte d'une réserve de textes imprimés les années précédentes).

- chasser une lettre ou un son - dans le livre de vie - dans une réserve de textes imprimés, de journaux, d'albums.

- écrire un texte seul en s'aidant des textes affichés, de son livre de vie...

- participer à la confection d'un fichier illustré ex: un enfant dessine une maison ou la découpe dans un catalogue, la maîtresse écrit « une maison » quand un certain nombre de fiches sont réalisées on peut simplement consulter le fichier pour lire des mots - ou les utiliser dans l'élaboration d'un texte - ou les copier.

- constituer un album sur des mots courants ex: la page « gâteau » : on réunit dans cette page tous les textes trouvés comportant le mot gâteau.

- reconstituer des histoires avec les grosses étiquettes de lecture (chaque histoire peut être rangée dans une enveloppe pour éviter de trop grosses difficultés - mais on peut prendre plusieurs enveloppes)

- constituer des histoires inventées à partir des mots des histoires connues

- inventer des combinaisons différentes à partir d'un groupe fini de mots ex: je suis allé à la mer avec papa ou: avec papa, je suis allé à la mer je suis allé à la chasse avec papa je suis allé à la chasse avec Philippe

- feuilleter toutes sortes de livres gerbes - albums.

 

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II. L'ATELIER DE CALCUL - MATH

- rechercher des idées avec différents Jeux blocs logiques réglettes Cuisenaire perles (rythme) domino de différentes espèces cartes (trouver une règle du jeu) petits chevaux meccano (symétrie...)

- expérimenter avec les différentes balances

- expérimenter avec l'eau (ne pas oublier de valoriser les trouvailles)

- mesurer avec bâtons-ficelles, etc.

- rechercher avec le calendrier, la pendule, le sablier

- mesurer occasionnellement avec le thermomètre

- travailler sur les présents et les absents symboles sur plan de la classe ou symbole suspendu - garçons filles - comparaison

- découper des objets - constituer des ensembles

ex: tout ce qui sert à la toilette

- constituer différents pliages ex: réaliser un carré dans un rectangle constituer un rectangle avec des triangles

- rechercher dans le domaine des rotations, retournements, translations.

- faire des permutations - des arrangements - avec différents objets

- s'exercer à partager des objets ou un objet en 2, en 3, en 4, etc.

- rechercher des idées à partir d'un travail de math, des correspondants pour exposer aux autres lors d'une synthèse.

 

 

PLANNINGS ET BILANS

 

Plus nous laissons de liberté aux enfants dans le choix de leurs activités, plus nous éprouvons le besoin - de prévoir ce travail - d'en faire le bilant et cet pour nous-mêmes, bien sûr, mais aussi pour eux, pour que peu à peu ils prennent conscience et de leur choix et du travail qu'ils ont réalisé.

 

Pour nous aider, voici quelques idées de plannings et de bilans-contrôles.

 

1. BILAN MURAL EN GRANDE SECTION

 

1. Description :

- Format: grande feuille de bristol quadrillé.

- Il comprend verticalement et aux 2 bouts (pour faciliter le repérage par la suite) la liste des enfants (par ordre chronologique, alphabétique ou autre) à raison d'un prénom toutes les 2 lignes, donc tous les cm.

- Horizontalement 5 rubriques (dont une double) :

- lecture - dépliants - lettres - imprimerie (composition - tirage) - initiation au raisonnement logique.

 

2. Utilisation :

- Affiché dans la classe à hauteur des enfants.

- Est prévu pour un mois, parfois deux (nov.-déc., mars-avril).

- Il s'agit d'y cocher à chaque séance considérée les enfants qui sont venus travailler. Par exemple: à la fin de la séance de « lecture » je coche les enfants qui sont venus lire.

Je coche en mentionnant le quantième en haut et en bas (encore pour faciliter le repérage) et en mentionnant également les absences, ce qui donne par exemple :

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Cette façon de faire permet aux enfants, aux parents, à moi-même d'avoir une vue d'ensemble de l'attitude de chacun devant chaque matière.

Elle permet, par confrontation avec mon cahier de comptes rendus, d'analyser le comportement d'un enfant : essayer de repérer s'il est plus assidu aux séances d'initiation au raisonnement logique qui portent sur l'exploitation de nos « idées » ou plutôt sur le déchiffrage des situations envoyées par nos correspondants.

(M.J. NICOLAS)

 

II. BILAN JOURNALIER

 

1. Description :

Le format pourrait être le même que celui du précédent et durer tout le mois.

Je le préfère en format 21 × 27 de façon à le remplir assise au bureau au moment de sortir en récréation alors que les enfants apportent leurs travaux; il est ensuite glissé dans mon cahier de comptes rendus.

- Il comporte la liste des prénoms (notre nombre d'enfants nous impose 2 colonnes) et un quadrillage (toujours sur 1 cm).

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- Je le tire à 200 exemplaires en début d'année.

 

2. Utilisation :

- Le jour où le nombre d'ateliers est raisonnable, il me suffit de les mentionner en haut et de cocher en face de chaque enfant.

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- Par contre, il arrive fréquemment que le nombre d'ateliers soit plus élevé.

Je note alors en abrégé en face de chaque prénom ses diverses activités de la séance sans tenir compte du quadrillage.

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et ceci me permet des annotations rapides, par exemple: « peinture, belle bonne femme ».

- Au moment de rédiger le compte rendu, ce type de bilan est un outil précieux.

(M.J. NICOLAS)

 

III. BILAN INDIVIDUEL EN LECTURE

- Chaque fois que l'enfant fait une découverte, par exemple maman malade, je note ces 2 mots sur une petite fiche datée qu'il colle sur une feuille blanche placée au début du livre de vie.

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Le livre de vie contient en outre :

- les textes imprimés de la classe,

- le double des lettres écrites au correspondant (c'est d'abord la copie de ce que l'enfant m'a dicté, puis l'essai composé par lui),

- une fiche intercalaire cartonnée portant le nom du correspondant,

- les textes de la classe correspondante,

- les lettres reçues,

 

Je place également dans chaque livre de vie une fiche portant des numéros: l'enfant barre le numéro du texte déjà ancien qu'il a su reconstituer avec modèle ou de mémoire et écrit à droite la date.

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L'enfant peut y ajouter sur une feuille 13,5 × 21 les chasses aux mots qu'il a réalisées à partir de ses découvertes ou de celles de ses camarades.

(M. THOMAS)

 

IV. PLANNINGS POUR LES ATELIERS

 

1) Dans une grande section A chaque atelier je place une fiche portant les noms des enfants et chaque fois que l'un d'eux commence un travail il dessine une croix après son nom.

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Ceci me permet de savoir à tout moment combien de travaux l'enfant a réalisés à un atelier et de régler aussi des heurts possibles entre deux enfants qui revendiquent la dernière place à l’atelier.

(M. THOMAS)

 

2) Dans une moyenne section Au début de l'année, sur une idée de Chrystèle, chaque enfant s'est inventé un signe.

En octobre-novembre, nous avons fait une série de jeux amenant les enfants à la compréhension du plan de la classe.

J'ai alors dessiné celui-ci sur un panneau de bois de 50 cm de côté.

Puis à l'emplacement de chaque atelier, j'ai fixé un piton, un symbole représentant l'atelier.

Avant chaque activité, chaque enfant va prendre un de ses signes à « la réserve » de signes (1 piton et une dizaine de signes par enfant) et va l'accrocher à l'atelier où il se rend.

Dans le courant de l'année, les enfants m'ont fait ajouter 1 piton, hors du plan, pour les travaux non prévus dans un atelier défini.

Le soir, tantôt avec eux, tantôt après leur départ, je coche sur des feuilles polycopiées en début d'année les ateliers où chaque enfant a travaillé, avec autant de croix qu'il a de signes à chaque atelier.

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Cette vérification me permet :

- de voir l'évolution du choix pour un même enfant, ses temps de fatigue, si le nombre des ateliers fréquentés diminue, etc., - de me rendre compte des ateliers très ou peu fréquentés.

 

Cela nous permet aussi, en séance de coopérative, de faire le point sur le travail de chacun.

(C. CAPOUL).

 

3) Dans une petite section Chaque atelier est représenté par un rond de couleur.

Une réserve de signes de chaque couleur est accrochée à un piton.

D'autre part, sur un côté d'étagères, j'ai fixé une série de dessins faits par moi, très simples, et de pitons.

Chaque enfant a choisi l'animal ou l'objet qu'il souhaitait être. J'ai alors ajouté son prénom sous le dessin choisi.

 

Avant de se rendre à un atelier, l'enfant décroche un rond de la couleur correspondante et va le suspendre au piton de son signe. Chacun (maîtresse et enfants) peut ainsi se rendre compte du travail effectué par un même enfant.

 

J'avais prévu de n'attribuer une couleur qu'aux principaux ateliers (peinture, graphisme, etc…) mais les enfants m'ont dit :

« et le jeu d'eau ?

et les livres ? ... »

 

J'ai alors augmenté le nombre d'ateliers représentés par un signe couleur.

Je pense néanmoins utile d'introduire peu à peu les ateliers avec signes, pour que leur reconnaissance soit plus facile, notamment pour les 2 à 3 ans.

(M. MEYNIEU)

 

V. PLANNINGS - CONTROLE EN GRANDE SECTION

 

1) Quand les enfants décident de faire chacun le même travail (en général, pour les correspondants; exemple : lettre individuelle, se mesurer, réaliser une marionnette...), je dessine le signe de chacun sur une feuille, je l'accroche au mur - plan de travail.

Chacun colorie son signe quand il a terminé le travail.

 

Avantages :

- chacun sait où il en est et moi aussi

- le travail dure autant de jours que nécessaire: formule souple, utile en maternelle.

 

2) quand des travaux sont inachevés

- on a un planning, stylo-feutre, un autre craie d'art, etc., le soir, on y fait le signe de ceux qui ont un travail en cours.

Quand la feuille est remplie, on la change.

Un seul coup d'œil, je sais où ils en sont.

 

3) quand ils décident de faire un travail à quelques-uns - je prends une petite feuille je note le travail à faire (exemple : manège, camion...) et le signe de ceux qui y participent. Cette équipe nous présente son travail le soir.

C'est plutôt un plan pour la journée.

On ne colorie pas les signes. Certains enfants peuvent s'ajouter, d'autres abandonner. On le constate le soir et on en discute.

(S. ARTINS)

 

VI. TABLEAU DE SERVICES

 

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Certaines classes ont établi un système de roulement pour un ensemble de taches matérielles. Exemple : soigner les animaux, arroser les plantes, installer tel ou tel atelier changer la date, etc.

Dans ces cas-là, il faut prévoir un tableau de services lisible par chaque enfant, avec étiquettes amovibles.

 

VII. LES BREVETS - LES FICHES DE PROGRES INDIVIDUELS

 

1) Parfois, l'ensemble des enfants d'une classe décide que si un même enfant a satisfait à un certain nombre « d'épreuves », il obtient un brevet: ex. : celui de couture, celui de lecture, etc.

Comme pour les services, il est alors utile de prévoir un plan d'affichage avec les différents brevets possibles et le signe ou le nom des enfants soit qui le préparent, soit qui l'ont obtenu.

 

2) Enfin, il peut être bon d'utiliser - parfois - une idée, relevée dans un numéro de l'Ecole Libératrice : la fiche de progrès individuel. Après chaque exercice, les enfants prennent le temps de se juger et, contrôlés par la classe, collent en dessous de la date, une gommette de couleurs différentes selon que le travail est bon, moyen, insuffisant.

 

 

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