LE TIRAGE DES LINOS

TECHNIQUE

Matériel utilisé :
- encre typographique (encre grasse) ou encre d'imprimerie à l'eau ;
- 2 rouleaux de caoutchouc ;
- plaques à encrer de la C.E. L. ;
- white-spirit ou eau pour le nettoyage ;
- carton léger (couverture de cahier par exemple) ;
- 1 cutter.
La qualité du lino a une très grande importance (celui de la C. E. L. se grave très facilement).
Pour avoir des tirages propres et nets et éviter le maximum de salissures et pertes de temps, j'ai essayé une méthode préconisée par les camarades de la commission de l'éducation spécialisée de l'I.C.E.M. : j'ai fait un pochoir.

CONFECTION DU POCHOIR :
- plier le carton en deux ;
- coller le lino sur la page de droite B ;
- rabattre le volet de gauche A ;
- dessiner le 'contour du motif du lino sur la page A ;
- évider au cutter en laissant 1 mm de plus tout autour du motif afin de faciliter l'ouverture et la fermeture du volet A.

LE TIRAGE :
- un enfant encre le lino et rabat le volet A sur le volet B ;
- un deuxième enfant pose la feuille à imprimer (et la maintient avec le pouce et l'index sur les repères) et passe le rouleau sec sur la feuille ;
- un troisième enfant enlève la feuille imprimée et la pose sur la table de séchage. Le séchage doit se faire à l'air.

Inconvénients de ce procédé : Le tirage est assez long, mais comme c'est un moyen de reproduction inhabituel et librement choisi par l'auteur du lino, les enfants ne s'en plaignent pas. Le séchage est long mais l'emploi de siccatif peut accélérer.

Que faire si une plaque est trop encrée ? Prendre une deuxième plaque (ou carreau) et «partager» l'encre. Ceci est valable aussi pour l'imprimerie. De manière générale, pour obtenir des feuilles convenablement imprimées ou limographiées, je me montre exigeante. Le journal ne peut être vendu que s'il est lisible, propre.
Je valorise le travail bien fait et félicite l'élève qui s'arrête quand « ça ne marche pas», essaie de comprendre pourquoi et trouve le remède... Par exemple, quand les traits qui devraient apparaître en blanc ne sont pas visibles, l'encrage est excessif (ce ne peut être un défaut de gravure : des expériences malheureuses nous ont appris à vérifier, avant le tirage, les parties « blanches» : ce n'est pas agréable, quand on s'aperçoit de ce défaut, de nettoyer pour creuser davantage...).
Des points blancs ou traces inhabituelles apparaissent sur la couleur du lino imprimé : pourquoi ? II s'est déposé, collé une saleté (poussière quelconque) que l'on enlève vite avec un chiffon, un bout de papier...
L'auteur du lino, généralement chef d'équipe, se montre le plus « tâtillon» ; il surveille la qualité de son chef-d’œuvre aidé en particulier par le coéquipier qui range les feuilles à sécher...
Le tirage du lino - et l'imprimerie en général - est une «école» d'attention, de soin, de propreté, de patience... Quelle fierté quand on obtient un travail impeccable ! (Mais, rassurez-vous, s'il y a très peu de feuilles gâchées, toutes ne sont pas parfaites !)

Téhette TAJAN
S. E. S., collège de Plaisance-du-Gers

 
 

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