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Nous étions au 35e congrès international de l'École Moderne à Caen.
Une exposition artistique a eu lieu au théâtre, en plein centre ville.

Des impressions de congressistes

« L'ensemble est agréable à regarder et artistiquement bien présenté, de manière originale. C'est une bonne idée d'avoir présenté des oeuvres juxtaposées sur des plans différents. Toutefois le mélange de celles de maternelle et du primaire avec celles du second degré risque d'être déroutant pour les visiteurs qui n'en connaissent pas l'origine. Certains tirages auraient gagné à être mieux coupés et disposés sur des fonds colorés juxtaposés. Ne pas placer le titre d'une oeuvre lui retire une certaine dimension ; on peut le regretter. » (Guy).
« Exposition intéressante par le nombre des oeuvres, la variété au niveau des techniques et au niveau des réalisations, la disposition dans les différents plans, la réalisation d'une unité, d'une harmonie dans chaque puzzle que représente chaque panneau. Mais cette exposition aurait gagné à être vue avec plus de recul dans l'espace et la présence d'un texte expliquant l'esprit de la pédagogie Freinet aurait été souhaitable. » (Renée).
« Exposition originale, alléchante et agréable ; variété dans les thèmes, techniques et résultats (produits bruts et plus ou moins élaborés), mais peu représentative du mouvement pédagogique qu'est l’I.C.E.M., même pour les visiteurs peu informés, car une majorité de produits finis (ce que recherchent la majorité des profs et des instituteurs traditionnels) au détriment du (des) moment(s) vécu(s) de chaque enfant, de sa progression, de ses influences et de l'intervention du maître, du groupe-classe. Ce qui m'a fort intéressée c'est la progression de la à la des dessins et peintures d'un élève, avec indication des interventions du maître et l'analyse du créateur. » (Janine).
« Belle présentation dans l'ensemble, sur le plan artistique avec, semble-t-il, une progression : soit présentation d'oeuvres puis panneaux explicatifs, soit l'inverse, ceci dépendant du sens de visite emprunté. Ce qui serait souhaitable à l'avenir :
- une concertation plus efficace entre les maîtres qui envoient des documents et ceux qui montent l'exposition, pour que les oeuvres ne soient plus présentées sans explications au public ;
- davantage de progressions d'enfants pour montrer par quels stades ils passent;
- voir l'ensemble des productions d'une classe. » ( Henri Noël).

Impressions de visiteurs de l'exposition

« C'est extraordinaire sur le plan de la création et de l'imagination. Y a-t-il une part de l'enseignant ? Est-ce la méthode ? C'est très différent selon d'où ça vient. Mais partout je vois une part de création importante. Donc la part de liberté est laissée. » (Une dame qui fait partie d'un groupe de réflexion sur l'école dans un groupe d'action catholique).
« Cette méthode semble convenir à des enfants de milieu défavorisé. Mais je voudrais voir un échantillonnage de dessins d'une même classe. Je pense que les enfants du Quart Monde doivent mieux se retrouver dans ces méthodes plus que dans des méthodes plus abstraites. » (Une personne qui n'a pas voulu se situer).
« Je connais un homme qui fait des tapisseries comme ça chez lui. Nous on imprimait un petit journal mais on ne faisait pas de tapisseries comme ça. Ça me rappelle des tapisseries africaines. » (Une institutrice à la retraite ayant pratiqué les techniques Freinet).
Ces impressions de congressistes et de visiteurs rencontrés au hasard vous donneront un avant-goût du prochain numéro de la revue qui sera consacré à cette exposition du congrès de Caen.

A.ALQUlER

Nous avons lu

Le clown se déshabille,
par Xavier ARMANGE, Hatier, collection Babilivre.
C'est vrai ! Le clown se déshabille et, à la fin, on le voit même tout nu. De dos il est vrai ! Mais c'est probablement un garçon car il porte un maillot de corps et des bretelles ! A part ça il y a pas mal d'humour dans les dessins et aussi dans la traditionnelle superposition de vêtements chez un clown normal.
• Le jour suivant,
 par Mitsumasa ANN0, L’École des loisirs.
Époustouflants ces dessins ! C'est la suite de Ce jour-là... paru chez le même éditeur l'an dernier. Le même personnage se balade dans des villes et des campagnes européennes réelles, en Italie surtout. On reconnaît les lieux et le dessin est d'une minutie extrême sans, pour autant, faire carte postale. Qui plus est, c'est bourré de références complices qu'il faut découvrir dans le foisonnement des personnages : ici les joueurs de cartes de Cézanne, là Alice au pays des merveilles, les trois petits cochons, Pinocchio, etc., etc. II y en a des dizaines. Sans oublier, en filigrane, la permanence de la religion catholique, notamment symbolisée par une véritable vie du Christ éparpillée en tout petit tout au long de ces pages. J'y ai passé des heures. Parce que c'est un livre qui s'adresse à des gens sans âge!
C. POSLANIEC
• Pas de baiser pour maman,
de Tomi UNGERER, L'École des loisirs.
Jo est un petit chat très espiègle et, ce qui désole sa maman, il déteste les baisers et être traité comme un bébé.
Beaucoup d'enfants se reconnaissent dans cet enfant «insupportable» et qui pourtant aime bien sa maman. Ils apprécient la compréhension du père Matou, et se sentent très proches de Jo qui a bon coeur malgré ses airs de«dur».
Le vocabulaire est beaucoup trop difficile pour les petits (maternelle et C.P.), bien que l'histoire leur soit tout à fait accessible. L'illustration ne plaît pas beaucoup, et je la trouve effectivement très médiocre. C'est toutefois un livre qui a du succès auprès des enfants à partir de 5-6 ans. Sa «morale» - qui invite au respect des goûts de chacun et déculpabilise ceux qui rejettent les manifestations d'affection - fait un peu oublier les imperfections de style et de l'illustration.
La fleur du roi,
de Mitsumasa ANNO,L L'École des loisirs.
«ll était une fois un roi qui désirait avoir tout ce qu'il y avait de plus grand et de meilleur... » C'était une réelle folie des grandeurs : une énorme couronne, un immense lit où l'on ne pouvait monter qu'avec une échelle, tout est gigantesque pour ce roi qui, lui, est normal. Les enfants rient beaucoup en découvrant à chaque page une nouvelle exigence démesurée de ce roi ambitieux.
A la fin de l'histoire, la toute petite mais très belle tulipe qui a poussé dans un pot de fleurs aussi grand que le château, ramène enfin au roi la sagesse : «Peut-être que ce qu'il y a de plus grand n'est pas toujours ce qu'il y a de meilleur après tout, dit-il en réfléchissant pour la première fois à l'oeuvre de la nature.» Ce conte plaît beaucoup aux enfants de 5 à 9 ans, ainsi que les illustrations très détaillées.
Loup y es-tu !
de Mitsumasa ANNO, L'École des loisirs.
C'est un livre sans paroles dont chaque page ne montre que des arbres. Mais on s'aperçoit vite que branches, feuilles, troncs, clairières et sentiers, représentés par des traits et des taches d'encre noire sur fond vert pâle, dissimulent toutes sortes d'animaux (dont un aperçu de la liste est d'ailleurs en fin de livre).
Des enfants pénètrent dans la forêt à la première page et on les voit en ressortir à la dernière.
Un album agréable et qui étonne, qui invite à une observation très minutieuse.
S. CHARBONNIER

Nous avons vu

Au centre culturel « Le Parvis » à Tarbes (Hautes-Pyrénées)
Une plume dans la tête d’Anaïs Ponpon, avec les marionnettes de Mathilde et Paul DOUGNAC.
Anaïs Ponpon est une petite fille qui n’a pas « les pieds sur terre ». Sans cesse elle rêve, on dit qu’elle a un oiseau dans la tête.
« Je suis Anaïs Ponpon.
On dit que j’ai un oiseau dans ma tête
Dans ma tête un oiseau chante.
Ah ! les belles chansons dans ma tête, dans ma tête
Ah ! les belles chansons dans ma tête d’Anaïs Ponpon
Je ne regarde pas souvent avec mes yeux bêtes,
je regarde toujours avec l’œil du dedans, l’œil de l’oiseau qui est dans ma tête, l’œil de l’oiseau d’Anaïs Ponpon »
Un spectacle passionnant qui peut régaler petits et grands. Un spectacle qui utilise plusieurs types de techniques : la marionnette à tige, à gaine, l’ombre, le masque, le noir. Pas de castelet unique, mais plusieurs castelets sur l’espace scénique. Et une musique ! Un vrai spectacle pour les yeux, les oreilles, la sensibilité.

A.ALQUIER

Nous avons reçu
de la commission «Art enfantin» de la région parisienne, le calendrier de ses activités :
«Nous travaillons sur deux plans : à notre enrichissement personnel et à celui des enfants :
- Visite d'art contemporain : Pollock, Picasso.
- Fabrication d'objets, apprentissage de techniques (soie, inclusion...).
- Rencontres d'enfants dans les départements de la région.
- Travaux en liaison avec la revue Art enfantin et la commission nationale. Nous essaierons de faire des comptes rendus.
Emilienne REUGE
du lycée technique de Niort,
le Beurlot. C'est un périodique géré par Lise LESCA, professeur d'art. Au sommaire :des textes, des poèmes, des dessins, un exposé sur la toxicomanie. Dans ce même lycée, Lise anime le groupe «Po'création» qui se définit ainsi :
«Le groupe Po'création essaie de se mouvoir dans le domaine de l'expression artistique, une expression qui se voudrait «ouverte», «totale»... une expression qui utiliserait tous les moyens mis à notre disposition : textes en prose, poésie, audiovisuel, musique, création de sons, arts plastiques, décors, costumes, maquillages, masques, son et lumière, théâtre, danse, expression corporelle, mime... tout ce qui relève de la mise en scène et des arts du spectacle en bref.. »

Cette revue : un outil à ne pas négliger …
A.ALQUIER
Si tu veux résoudre tel problème : tu trouveras une réponse dans le numéro

Installation d’un atelier de peinture dans une classe primaire (organisation matérielle,

Préparation des couleurs, organisation du travail)

86

p.38

Installation des ateliers au collège

92

p.33

Comment on s’organise dans une classe pratique

86

p.33 et 46

Quand « faire peinture » : sa place dans l’emploi du temps et le plan de travail, fonctionnement des différents ateliers

88

p.4

Comment agencer l’atelier de pyrogravure

88

p.38

Ce qu’on fait des productions des enfants

86

88

p.45

p.39

À quoi ça sert un carnet de croquis

87

p.2

Faire de la CORRESPONDANCE en expression artistique

88

p.14

Comment organiser un circuit de dessins

88

p.10

La critique des dessins par les enfants : leurs critères

88

p.11

Comment organiser une organisation départementale

88

p.39

Comment militer à l’extérieur de l’école pour une expression des enfants :

* La poésie dans la rue

89

p.2

* Des marionnettes et des comités d’entreprise

85

p.1

* Un carnaval dans la ville ?

91

p.8

Ce qu’on peut faire en une année dans une classe primaire

91

p.37

Utiliser une B.T art en classe

92

p.8

Apprendre des techniques

* La peinture sur tissu

76

 

* La peinture sur soie

93

 

* La peinture avec « transcouleur »

87

 

* La sérigraphie

77,78,85

 

* Gravure sur paraffine

79

 

* Le bois

80

 

* La photo

80

 

* Photogrammes et photomontages

87

 

* La diapositive dessinée

81

 

* Monotypes

82

 

* Linogravure

83

 

* La poterie

84

 

* Peinture sur toile de jute

86

 

* Peinture à l’huile et au sable

88

 

* Une fresque en relief sur un mur

89

 

* Un métier à tisser tout simple

90

 

* Sculpture sur mortier armé

91

 

* Des masques avec des bidons et des ballons

91

 

* Peintures de visages

91

 

L’enfant de maternelle à l’atelier terre

90

 

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