GERBE de L’ÉCOLE

TEXTES LIBRES

YOUPI !
Nous Avons Une imprimerie!
J'entends la craie qui grince
sur le tableau le maître écrit et explique les élèves rêvent DE BORD DE MER
Le maître rêve aussi
IL RÊVE D'ÉCOLE

CHRISTINE J.

Une ou deux fois, avec Graziella, j’ai essayé de mettre au point un texte pour le journal. Quand nous avons cherché une mise en page, comme nous n’étions pas d’accord sur l’organisation du texte, l’une de nous abandonnait, changeait d’avis et nous n’arrivions jamais à présenter le texte à la classe.
Je suis découragée comme Graziella.

M.L MARTINI

DALIDA S : On peut leur donner des idées sur la mise en page.

DENIS G : Pour l’illustration, quand elles sont en panne, elles ne doivent pas hésiter à raconter leurs problèmes.

la presse
Un jour dans la classe douze une presse appuyait sur les caractères.
aille! ouille!
disaient ceux-ci.
Et la presse répondait:
«Si vous voulez faire un journal
il faut presser ! ».

Daniel

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J'ai fait un long texte à l'imprimerie. Quelquefois je rate des lettres.

ISABELLE

Moi,
J’écris des mots
Pour mieux les connaître

            Frédéric

- Bonjour, je suis Tarte aux pommes.
- Bonjour, je m'appelle Théodule.
- Nous allons imprimer un texte. Lequel ?
- Euh ! C'est le bidule chouette là ! Tu ne t'en rappelles pas ?      
- Non, vraiment pas ?
- On va aller demander à Monsieur Hibou.
- Mais c'est le directeur ! Il va nous ren­voyer !
- Mais non ! N'aie pas peur. Je vais réfléchir un peu.
- Ca y est ! Je me rappelle : c'est la chouette et le hibou.
- Alors commençons à l'imprimer.
- ZUT !! J'ai mis l'encre bleu à la place de l'encre noire.
- Tu es malin !
Peu après ....
- Mince j'ai mis de l'encre sur mon pantalon, ma maman va me gronder ! 
- Oh zut ! On a pris des feuilles glacées à la place des feuilles pour l'imprimerie.
- Vraiment nous ne serons jamais de bons imprimeurs !!

Laurence P. et Nathalie P.

Madame mathématique
Pose les opérations
Monsieur français
Apprend sa langue
Madame géométrie
Fabrique des formes
Monsieur géographie
Voyage dans le monde
et Monsieur l'instituteur
se repose dans un fauteuil
lan-Patrick (texte intégral)                                                     

oh ! que c’est pénible l’école !
Le matin,
Il faut se lever, IL FAUT S’HABILLER ?
Il faut partir
            Quand il fait froid.
Oh ! que c’est pénible l’école !
IL faut écrire, lire,
IL FAUT NETTOYER LA CLASSE,
IL FAUT RANGER LA PEINTURE,
                        IL faut rester TRANQUILLE.
Oh ! que c'est pénible l'école !

RÉGINE NUBLAT

NOUS AIMONS …… NOUS N’AIMONS PAS ……

Le matin, j'écris des textes.
Mais, au milieu du texte, c'est là que je n'aime plus; ça me
fait mal à la main et le crayon est gras alors ma main glisse
dessus. Mais j'aime sien écouter les textes des autres.

FRANCK

Je n'aime pas la dictée
parce que j'ai toujours
des fautes ; je n'aime pas
apprendre mes mots.

            JOËL

Je n'aime pas lire
à haute voir parce que
mes camarades me posent des questions
et souvent je ne sais pas répondre.

RACHEL

C'est le calcul que je préfère
parce que quand on cherche, on
trouve une réponse et avec
cette réponse on peut encore chercher
autre chose

            JEAN-FRANCOIS

J'aime bien le calcul
quand ce n'est pas très dur.
j'aime le calcul
où on parle de F et de C

            BÉATRICE

Moi, je n'aime pas
tellement le calcul
parce que c'est difficile
à faire et je ne comprends pas
toujours.

            ISABELLE

J'aime faire les dessins parce
que ce n'est pas compliqué à faire.
Je mets dans mes dessins
tout ce que je pense.

NATHALIE

J'aime faire des dessins
car c'est pas difficile et on se
fatigue pas trop.

CATHY

Je n'aime pas la peinture
parce que je choisis mal mes couleurs.
Quelquefois c'est pas beau, mais
j'aime dessiner à l'encre de chine.

            Hervé

Je n'aime pas travailler.
Je n'aime pas l'école.
J'aime dessiner.
J’aime la gymnastique.
J'aime jouer.
J’aime lire.
Je n'aime pas le calcul, la grammaire, la dictée.

             JEAN-PIERRE

Si la maîtresse était toute petite
Elle ferait des bêtises

Caroline C

La maîtresse est notre copine
on lui donne
des gros bisous et des beaux dessins,

carine-géraldine

J’aime bien l’école
parce qu'on joue de la trompette et de la guitare
et qu’on tape des clous
et qu'on fait des dessins
et q’on lit nos textes
et qu'on lit des livres et qu'on envoie des lettres à nos correspondants.

TONY

MA TÊTE
Ma tête ne reçoit pas
LA DICTÉE
LA GRAMMAIRE
Elle n’est pas contente
Quand elles arrivent
Des fois
Ma tête ne veut pas
TRAVAILLER

FABIENNE 10 ans ½

Pierre et Paul à l’école

CARRÉ STÉPHANE 10 ans

« - Aujourd’hui c’est lundi, hein Paul ? on va encore faire une dictée !
-                      Oui !
-                      EN RANG ! Entrez ! comme tous les lundis, nous allons faire une DICTÉE. Pierre et Paul, vous bavardez encore ? Vous me ferez 150 LIGNES !
-                      Oui M’sieur ! »
Nous commençons la dictée :
« - La fo…rêt  brû…le … La fo…rêt brû…le …
-                      Tu n’en as pas marre Paul ?
-                     Oui ! même drôlement marre ! Mon papa a dit que si nous continuons à faire TANT de DICTÉES, j’irai dans une AUTRE ÉCOLE.
-                      Il a bien raison ton père !
-                      Point final, fermez vos cahiers !
-                      Zut, la dictée est finie.
-                      Je vais corriger, PIERRE et PAUL , vous n’avez mis que le titre ? 150 FOIS la dictée chez vous.
-                      Oui M’sieur.
-                      Et les autres, c’est une catastrophe. Partez : JE NE VEUX PLUS VOUS VOIR. »

L’École

Pourquoi va-t-on à l'école ?
- pour travailler, mais on" gâche " son enfance à l’école.
Je n'aime pas l'école car :
- On ne peut pas aller voir sa famille, quand on a quelqu'un de malade.
- Je voudrais travailler avec mon père.
Pourrait-on quitter l'école à 12 ans, au lieu de 16 ans ?
Quand je vais à l'école, je suis malheureux et quand je n'y vais pas, je suis triste.

PHILIPPE 40

Aujourd'hui, les devoirs sont : faire un texte libre et copier les verbes battre et mettre.

Copier les verbes, c'est facile. Mais faire un texte libre c'est une autre histoire. D'abord, pour faire un texte libre il faut avoir une histoire en tête à raconter, ce qui n'est pas souvent le cas. I1 faut que l'histoire vous plaise. Il ne faut pas s'arrêter en route. Car au risque de perdre ses idées. Je sais que beaucoup d'entre nous n'en feront pas parce qu'ils n'auront pas d'histoires  à raconter ou parce qu'ils auront la flemme.

Quand je n'en fais pas, j'ai des remords. Quand j'en fais je suis heureux. Je ne suis pas le champion du texte libre, j'en fais deux sur trois. Quand j'ai une idée

je ne la lâche pas. Je la laisse ronronner dans ma tête. Je ne me presse pas parce que je risque de m'embrouiller. Je ne vais pas lentement de peur d’oublier des idées. J'écris ce qui me passe parla tête. J'aimerais faire un texte libre qui me tient à coeur. Mais     je ne le fais pas. Je sens qu'il lui manquera quelque chose. Quand un texte me passionne, j'écris, je ne réfléchis pas, j'écris. A l'école, le maître nous dit souvent: Faites un texte libre. Je ne sais pourquoi mon esprit est tiraillé par les remords. Je ne sais pourquoi je déteste entendre parler de texte libre. Mais quand j'en ai un, je suis heureux.

Jean-Marie

TEXTE OBLIGATOIRE

Obligatoire, obligatoire
          Pourquoi         OBLIGATOIRE !
Un texte s'écrit de son plein GRÉ
II est affreux quand on nous FORCE
Quand on nous DONNE
un coup par derrière.
Quel dommage de ne pas
LAISSER les ENFANTS ÉCRIRE
LEURS TEXTES quand ils LE veulent !
Quand on est libre d'écrire son texte,
IL EST PLUS VRAI, PLUS BEAU,
PLUS TRAVAILLÉ, PLUS PROFOND.

SYLVIE BEAUBOIS 10 ans 9 mois

COMMENT FAIRE UN TEXTE ?

On peut faire un texte en racontant sa vie. Mais si je n’aime pas faire des récits ?
On peut écrire des poèmes. Il y a plusieurs sortes de poèmes : ceux qui riment et ceux où l’on s’exprime. On peut également être conseilleurs et à ce moment, c’est évident, donner des conseils !
On peut aimer raconter des histoires et essayer d’imiter la comtesse de Ségur ou Walt Disney.
On peut aimer l’humour et faire rire les copains. D’ailleurs, c’est ainsi que vous aurez le plus de succès !
Et moi, aujourd’hui, je vous ai donné des conseils qui vous serviront peut-être. Mais vous pouvez aussi les modifier …

Chantal GENEST

Je suis nouvelle et il faut que je m’habitue.
L’année dernière, on ne faisait pas de textes libres, ni de fiches.
Moi, je fais une bande de français et avant on n’en faisait pas.
On travaille plus dur.
Je n’ai pas encore fait de peinture,
Mais j’ai commencé un grand « feutre ».
J’ai imprimé
            Gravé un stencil
            Tiré des textes au limographe.

Sophie R. 8 a

La vie en groupe exige une discipline et si elle n’est pas suivie le groupe se détériore.
Pourtant la classe ne sent pas toujours cette nécessité ou bien, surtout, ne veut pas la suivre soit par refus des contraintes, soit par opposition, soit encore parce que les élèves ne se plaisent pas à l’école soit enfin parce que refusant la discipline, certains ont ainsi les moyens de se faire remarquer.
Les critiques envers la discipline scolaire ne manquent pas : le plus gros reproche qu’il lui est fait n’est pas d’être trop sévère mais de ne pas reposer assez sur les contacts humains et de ne pas tenir compte ainsi, de l’avis des élèves.
Les souhaits pour améliorer cette discipline scolaire ne manquent pas, eux non plus, mais tournant autour de la même idée : que les élèves participent davantage aux décisions concernant la discipline.
En conclusion, nous nous sommes demandé pourquoi il était difficile de développer une discipline scolaire plus libre que celle qi existe généralement aujourd’hui.
Cela nous semble venir d’abord du caractère des élèves mais surtout ensuite du fait que beaucoup d’entre eux ne sont pas intéressés par le travail scolaire

Texte collectif de 4°6
Dessin : G.Brouste

Un texte de Gisèle Brouste

J’ai assisté à un des derniers conseils de classe et j’ai trouvé que c’était fictif car les délégués ne servent à rien car, à mon avis, ils ont peur de mécontenter les professeurs qui peuvent toujours leur dire :
« Si vous nous reprochez telle chose, dites-le au conseil … »
Mais pourquoi les délégués ne disent-ils pas grand-chose ? Parce qu’ils ont peur des professeurs, ils ne veulent pas, comme on dit en argot d’écolier, « être saqués ». mais à cause de ce silence, ils ont de la rancune envers tous les professeurs, même envers ceux qui n’y sont pour rien.
Mais un jour la colère me prendra et je leur dirai ce que j’ai amassé contre eux.
Le conseil de classe fonctionne mal car il y a un manque de compréhension entre les professeurs et les élèves qui vient d’un manque de contacts ce qui entraîne la disparition de la franchise.
Pourtant le conseil de classe a l’intérêt de permettre aux élèves de connaître l’opinion des professeurs sur la classe et d’évaluer.
Pour améliorer le fonctionnement du conseil de classe, il faudrait de meilleures relations entre les élèves et les professeurs ce qui permettrait de mieux se comprendre et d’améliorer les méthodes d’enseignement au fur et à mesure que les tempéraments des élèves changent. Il faudrait aussi que les délégués connaissent mieux leurs camarades pour expliquer les difficultés lors des conseils.
Je voudrais redevenir petite parce que les petits ne vont pas à l’école.

A L’ÉCOLE CA VA.
Sauf la dictée
Sauf le calcul
Sauf les camarades qui bagarrent
Et si on est puni à leur place
C’est DUR L’ÉCOLE
Il y a des choses qu’on ne comprend pas
Les multiplications à deux chiffres
On oublie les retenues
On oublie les tables
On oublie les verbes
On oublie la récitation
A chaque vacances
ON OUBLIE TOUT
On recommence tout
On oublie encore
C’est comme si on n’avait
RIEN FAIT
Mais on a APPRIS quand même
Les additions
Les soustractions
Les multiplications
La conjugaison
La lecture
L’écriture
Le français
La couture
La peinture
On apprend à faire de belles choses
Ça nous SERT QUAND MÊME L’ÉCOLE
Elle a servi à nos parents
Ils y sont bien arrivés
            POURQUOI PAS NOUS ?

            LA CLASSE DU CE2
            CE1 – CE2
            La Chaussée d’Ivry
            28260 Anet
            Cl. de R.Armoiry

Mais il y a des moments où j’ai envie d’être à l’école.
Quand je suis en récréation, je n’ai pas envie d’être une petite fille, ni quand on fait de la conjugaison ou quand on lit un texte libre.
Mais le samedi matin ou pendant la réunion de coop, j’ai envie d’être une petite fille.

Corinne 7 ans