11 élèves des CM1 et CM2
Ecole M.Cachin B. Dr Roux
Choisy-le-Roi

Au Grand Palais, l’exposition

Jean DUBUFFET

On est allé au Grand Palais visiter l'exposition jean Dubuffet. Nous avons vu de beaux dessins, des dessins pas comme les autres. Dubuffet ne dessine pas la réalité, il dessine ce qu'il voit comme il pense. Nous, nous n'aurions pas eu l'idée de les faire comme ça : il les fait avec du goudron, des pierres, des cailloux, du sable. Nous, nous faisons des dessins « normaux » avec de la craie d'art, de la peinture, des feutres. Lui, il va plus loin, il recherche...

Il a fait des bonshommes en papier d'aluminium, une bande dessinée : c'était la vie du métro. Au début, on voyait une dame, après on la revoyait parce qu'elle n'était pas descendue. Les gens montaient de plus un plus, après de plus en plus leur nombre diminuait...

 

   
J’ai essayé de faire le style « hourloup ». Sur du papier blanc, avec un feutre noir, j’ai fait un bonhomme déformé, des bras n’importe comment, une jambe plus grosse que l’autre. J’ai fait des cases à l’intérieur que j’ai remplies de traits bleus et rouges, en laissant des vides entre les cases.
Avec Pascal D., nous avons fait un dessin représentant les encombrements de Paris. Nous avons dessiné des camions, des voitures, comme J.Dubuffet qui ne respecte pas les dimensions. Après, nous les avons découpés et collés sur un fond de plusieurs couleurs.

J’ai fait une vache parce qu’il en avait fait en Auvergne. Avec un pinceau très fin, avec de la peinture vert foncé, je l’ai dessinée.

J’ai fait à l’intérieur de la vache des pâtés roses et des pâtés blancs parce qu’il me restait un peu de farine blanche. J’ai fait sécher. Le lendemain j’ai mis du sable sur la farine mouillée, j’ai laissé sécher à nouveau. J’ai passé de la peinture verte dans le fond. Quand tout a été sec, j’ai passé du vernis dessus.

Pour faire cet oiseau, j’ai découpé des revêtements de sol en zigzag. J’ai laissé des traits au milieu, et j’ai verni le tout.
Je n’avais pas d’idée de ce que j’allais faire au début. J’ai pris de la craie d’art d’une certaine couleur, j’ai colorié. J’ai vu que ça faisait une tête, un œil… Comme au bout du nez, il y avait une pointe, ça pouvait être un rhinocéros. J’ai fini le corps avec de la couleur verte, violette, rouge, marron et bleue. Ça formait un rhinocéros déformé. Ce dessin-là, je l’avais inventé comme ça.
   

C'est donc avec tout ce qu'il a à sa portée qu'il travaille : le papier journal, l'aluminium, le sable, les pierres, les cailloux, le goudron, le revêtement de sol, la farine, les écorces, le bois... et quand il va quelque part, par exemple en Auvergne, il voit des vaches, il les dessine à Paris ; les voitures et l'encombrement de Paris, c'est en Algérie, à El Goléa qu'il y travaille avec du sable et des cailloux.

- Une chose que je n'ai pas aimée, c'est les tableaux faits avec des ailes de papillons. J'ai trouvé que Dubuffet détruit pas mal la nature.

- Moi, j'ai trouvé que ça faisait joli, original.

- J'ai trouvé sa musique très belle, celle que l'on entendait en montant les escaliers. Elle était originale, on n'entend pas cette musique là tous les jours au poste ou à la radio ! C'est une musique frappante.

- J'ai bien aimé aussi ses maisons en style « hourloup » en polyester, et aussi ses étoffes. L'hourloup, ce sont des traits réunis ensemble, des bleus, des noirs, des rouges, qui  forment des dessins, comme un puzzle.

Avec de l’encre de Chine, j’ai peint une fleur, un oiseau, des nuages, des étoiles. Je les ai mis de côté. J’ai pris, comme fond, une feuille de Canson noir. J’ai découpé des formes fabriquées par Corinne et Fabienne, je les ai assemblées, collées. J’ai disposé dessus la fleur, l’oiseau, les étoiles que j’avais découpées. J’ai entouré « les bouts de papier » avec de l’encre de Chine.

En visitant l'exposition, on a vu que son style changeait. Toujours, il recherche

            en dessin

            en sculpture

            en musique

            sur des étoffes

            au théâtre,

et il crée encore...

Dans nos dessins, nous sommes partis de ce que nous avions vu à l'exposition, c'était un point de départ - nous sommes arrivés à un autre point pas du tout pareil - et nous continuons à inventer... »

C’est une dame déformée, elle est toute nue. Nous avons mis plusieurs couleurs. D’abord de l’encre d’imprimerie, que nous avons passé sur le carrelage. Nous avons posé un papier calque dessus. Nous avons appuyé. Nous avons obtenu une sorte de couleur violet, bleu et rouge. Le corps, nous l’avons fait en traçant un trait blanc. Ça faisait joli parce que le fond était violet, bleu et noir. La bonne femme n’était pas toute blanche, c’était seulement les traits de l’entourage qui étaient blancs. Pour son visage, on lui a fait un œil carré, un autre triangulaire, un nez de cochon, une bouche assez large.

   

Télécharger ce texte en RTF

Retour au sommaire