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L'Art des Enfants au Salon de l'Agriculture

Au Foyer International d’Accueil de Paris et dans le cadre du Salon de l'Agriculture qui s'est tenu dernièrement, la coopérative scolaire de MIERMAIGNE (Eure-et-Loir) a exposé des tapisseries, des céramiques, des photos, des gravures, des émaux, des monotypes sous le titre : Expression libre d'enfants d'une école rurale (pédagogie Freinet).

C'est la classe de Jacky CHASSANNE.

   

Biennale de la fantaisie en Tchécoslovaquie

Je suis revenue de Martin, la tête si pleine de souvenirs, le coeur si plein d'amitié, que la fatigue du travail et du voyage sera vite surmontée. Si j'ai accepté d'être membre du jury international pour le concours de dessins de la Biennale de la Fantaisie, c'est qu'on ne refuse pas la confiance qui est faite à travers moi à l'École Moderne Française.

Nous étions 11 membres du jury : 1 Soviétique, élu président, 1 Polonais, 1 Yougoslave, 7 Tchécoslovaques dont 3 de Martin et la Française élue vice-présidente. Tous sont pédagogues, beaucoup enseignent dans des écoles populaires d'art - et presque tous sont des artistes eux-mêmes.

Le Soviétique, peintre, a ouvert un atelier d'art aux enfants de son quartier à Moscou et il y obtient beaucoup de succès.

Se joignirent à nous le directeur de la Bibliothèque Nationale Slovaque qui me facilita la tâche en tant qu'excellent interprète et 2 docteurs, responsables également de la bibliothèque.

Nous avons vu 8 000 dessins, oui !!

Que d’envois ! Voici comment nous avons procédé :

1er tour : nous éliminons tout ce qui ne nous paraît pas valable.

2e tour : les dessins sont classés par pays et par catégories - les 5 catégories d'âge admises par le règlement : moins de 6ans, 6 à 8, 8 à 10, 10 à 12 et plus de12.

Nous éliminons encore, ne gardant que ceux qui nous paraissent valoir une récompense (10 à 15) et c'est là la difficulté car nous sommes obligés de choisir dans de bonnes oeuvres et nous en laissons tomber d'aussi bonnes que celles que nous gardons.

Au 3° tour, ce sont les prix et les diplômes.

Au 4° tour, il ne restait que 15 prix dans lesquels à vote secret le grand prix fut retenu.

De France, il n'y avait qu'une cinquantaine de dessins, tous de Pédagogie Freinet. J'avais adressé une trentaine de travaux pris dans mes cartons, d'écoles différentes et emporté le carton préparé par Bertrand dans lequel 15 classes étaient représentées.

Dans l'ensemble, ce que nous présentons a un caractère différent des travaux des écoles d'Europe centrale - nos couleurs sont plus claires, plus vives, nos dessins souvent soignés, par contre quelquefois impersonnels. Soyons donc modestes. Chaque dessin fut regardé et je dois dire que le choix se fit dans le sens de l'expression profonde.

Des écoles avaient envoyé de beaux travaux mais on y sentait le thème imposé ou la technique d'un maître.

Chaque fois l'un des membres du jury le fit remarquer : telles ces foires de villages avec les maisons aux teintes gouachées de beige, de brun, de roux ou ces oiseaux si finement et si poétiquement dessinés qu'on s'extasia sur les premiers mais qui se multiplièrent avec des formes différentes, certes, mais avec le même surréalisme de personnages, de tout un peuple d'oiseaux, de poissons...

Pourtant, certains des nôtres tinrent jusqu'au 3° tour, éliminés seulement en finale pour l'attribution des prix. C'est ainsi qu'un de l'école Freinet, un de Pontgouin, deux de Marseille et un de Blois m'accompagnèrent longtemps. J'avoue que je n'ai pas toujours voté pour eux, cela me gênait, mais j'étais quand même contente de les voir « tenir » (chauvinisme où te caches-tu ?).

Un seul parvint parmi les 15 retenus - c’est celui de Blois : une « caravelle » aux voiles multicolores sur un fond où les bleus dominent.

Elle aura donc un prix. Le grand prix est allé - sans mon vote - à un lino bulgare extrêmement bien fait et composé.

Nous aurons des comptes rendus et des reproductions. Je regrette seulement que nous ayons laissé tant de belles choses mais sur 8 000 il ne fallait garder qu'une cinquantaine de travaux environ, ce fut difficile et le jury en était conscient.

J'ai pu dire quelques mots de notre façon de comprendre l'expression libre au cours des discussions et montrer comment, par le moyen du dessin vraiment libre, nous permettions à l'enfant toutes les fantaisies et toutes les possibilités d'expression.

Quand on discuta sur l'attribution de prix à des collections, j'ai pu obtenir que ce soit donné non à une classe mais à la Pédagogie Freinet.

Dans l'ensemble, l'École Moderne bénéficie en Slovaquie d'un accueil chaleureux - on connaît Freinet et les grandes idées de sa pédagogie. On laisse les enfants s'exprimer dans un certain cadre de métier et d'enseignement - on apprécie la spontanéité, surtout les premiers essais des tout jeunes.

Je fus reçue avec une grande sympathie...

J. VRlLLON

Zoom n°23, mars-avril 74.

Dans ce numéro : une interview de Robert Rauschenberg, le peintre américain du refus de l'héritage pictural et de la « table rase du passé »... Celui dont la « verve technologique » (white painting, black painting, combiné painting, combiné sculptures, combiné drawings : toutes passes anecdotiques qui pourtant atteignent à une certaine harmonie : la vie s'accommode de la complexité opérationnelle !) l'a pourtant mené, à Venise, jusqu'au grand prix, en 1964: ce qui fit scandale. Plusieurs reproductions en couleurs et une conversation avec Alain Jouffroy font l'intérêt de cet article.

Dans le même numéro, une relation sur les toutes dernières « tendances » de TARZAN sous la plume à dessin de Burne Hogarth dont un album récent vient de paraître.

Aussi un porte-folios de macrophotographies de Claude Nuridsann et Marie Pérennou : quelles belles images !

Zoom : 15 F dans les kiosques. Abonnement : 12 numéros : 150 F, 2, rue du Faubourg-Poissonnière, 75010 Paris.

   

Actualités des arts plastiques

Revue bimestrielle composée de 24 diapositives et de fiches d’accompagnement éditée par l'OFRATEME.

Le numéro : 39 F – Abonnement : 170 F secteur privé, 145 F secteur public

C'est une revue d'actualité : grâce aux diapositives, il est fait une « revue » - de détail - de ce qui se passe, au cours des deux mois dans le monde des arts : peinture mais aussi sculpture et architecture. De ce qui se passe dans les grands musées : par exemple pour janv.fév. 74, Soutine à l'Orangerie et les expositions du musée national de la céramique : Sèvres, du musée national d'art moderne, du musée d'art moderne de la ville de Paris, du C.N.A.C. - à Paris donc - mais aussi celles de Grenoble, de Saint-Étienne et de Sète. Neuf vues également sur la sculpture au plateau d'Assy.

Les numéros comprennent aussi parfois une visite éclectique dans les galeries parisiennes ou de province.

Pour tous ceux qui, par leur profession ou tout autre raison, se trouvent éloignés de Paris ou des centres où se tiennent les manifestations artistiques, cette revue apporte une bonne information.

Des recoupements; des regroupements de vues permettent aussi - comme pour nos brochures de la Bibliothèque de Travail - de rassembler une documentation sur un aspect particulier de l'art.

Naturellement, il s'agit de diapositives avec toute la sujétion que cela comporte : matériel à installer pour la projection et... le prix (malgré la subvention de l'État !).

MEB

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