Ils ne sont plus que deux dans cette vaste salle du Palais des Rois de Majorque : lui termine de clouer les cadres de bois de l'École Freinet, elle, assise sur le tas de matériel restant, regarde les ouvriers emporter le dernier coffre, le dernier banc rustique. Ses yeux parcourent à vide le chemin que tant de visiteurs ont parcouru durant une semaine : chemin merveilleux comme celui d'un sentier où chaque fleur a son poème, chaque herbe sa musique !

Le soleil joue sur un vitrail. Les vieilles pierres reprennent leur grisaille, mais à les regarder, on se demande si leur gris n'est pas un peu rose. A croire que les oeuvres exposées ont laissé çà et là un peu de leur couleur, tout comme la rosée au petit matin, devient le témoignage d'une douce et fraîche nuit.

C'est la fin du Congrès de Perpignan.

ODILE SALVAT

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