LES REVUES

LES LETTRES ET LES ARTS

H. PERRUCHOT, La Vie de Renoir

Dans quelques jours paraîtra chez Hachette La Vie de Renoir, de Henri Perruchot. C'est le sixième volume de sa série d'Art et Destin, qu'il inaugura en 1955 avec La Vie de Van Gogh et où ont paru depuis lors les Vies de Cézanne, de Manet, de ToulouseLautrec et de Gauguin.

Perruchot dirige, d'autre part, la revue Jardin des Arts, dont on célébrera en novembre le dixième anniversaire. C'est, en effet, en novembre 1954 que fut lancée cette revue, qui n'a cessé d'étendre son public et d'accroître son influence. Véritable encyclopédie, constamment mise à jour, de l'art de tous les temps et de tous les pays, jardin des Arts aborde tous les sujets de peinture, de sculpture, d'archéologie, d'arts appliqués sur lesquels il apporte des vues neuves, une information soigneusement vérifiée et une abondante illustration.

E.F.

   

CHEFS-D'OEUVRE DE L'ART

Ed. Hachette

12 n°s par an, Abon. : 128 F. le n° 2,50 F.

Nous avons été fort intéressés par les dix derniers numéros de cette revue, dont la présentation est si remarquable (du n°75 au n°85) qui nous donnent des images sensationnelles sur les arts primitifs.

L'héritage artistique laissé par les Esquimaux venus d'Asie, les Indiens de l'Amérique du Nord, des côtes Nord-Ouest, de l'Amérique Centrale, de l'Amérique du Sud, de l'Afrique noire, est significatif d'une manière de vivre et aussi d'une philosophie de Nature pourrait-on dire.

Cet art - que d'aucuns cataloguent comme art artisanal - nous apporte des résonances humaines d'une innocence, d'une virginité franches qui nous replacent dans l'ambiance de nos créations enfantines.

La comparaison toutefois ne saurait être soutenue : nous sommes ici en présence d'un art adulte qui par une pensée mûrie par une technique de remarquable dextérité dénie toute improvisation. C'est seulement le rêve sans limite, la fantaisie joyeuse, la liberté déchaînée qui témoignent de la même pureté d'intentions que celle de la mentalité enfantine face à une création qui garde toutes les richesses, tous les prestiges d'un paradis qui pour eux n'était et n'est pas perdu.

C'est à travers ces poteries toujours liées aux actes essentiels de la vie, à travers l'architecture primitive et géante, à travers les mille détails créés par une imagination nourrie aux sources même d'une nature décorative que l'on va à la découverte d'un monde nouveau par essence lié à l'art qui en est le visage même

Nous conseillons à nos lecteurs de se procurer ces numéros qui présentent des documents de première valeur.

E. F.

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